Déchets nucléaires à Bure : journée mouvementée au premier jour de procès des sept opposants au tribunal de Bar-le-Duc

Quatre ans après une manifestation, sept opposants au projet des déchets nucléaires à Bure se retrouvent devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc mardi 1er juin. Un procès qui doit durer trois jours. Cependant, en l'absence des prévenus, l'audience est suspendue jusqu'au mercredi 2 juin.

 

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Le procès des sept opposants au projet Cigeo d'enfouissement de déchets nucléaires s'est ouvert mardi 1er juin au tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse). "Il ne s'agit ni d'une salle de spectacle, ni d'une tribune politique. Je n'hésiterai à aucun moment à faire procéder à l'expulsion de la salle des éventuels éléments perturbateurs", a déclaré le juge à l'ouverture du procès qui doit durer trois jours. Le juge d’instruction a renvoyé les prévenus, trois femmes et quatre hommes, âgés de 28 à 48 ans, pour "destruction, dégradation ou détérioration de bien par substance explosive".

A Bar-le-Duc, Anne-Sophie Pierson, journaliste à France 3 Lorraine, rapporte : "L’avocat de la défense a demandé une suspension d’audience afin que les prévenus participent à une manifestation dans l'après-midi. Une demande qui a été rejetée par l’avocat des parties civiles qui a déclaré "nous sommes ici pour parler de qualification pénale et non pas du bien-fondé ou pas du nucléaire".

Ainsi, trois d'entre eux se retrouvent devant la justice pour plusieurs motifs : association de malfaiteurs, pour avoir organisé une manifestation à Bure (Meuse), village où l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) le 15 aout 2017. Egalement pour "une participation à un attroupement après les sommations de dispersion" et enfin détention de "substances ou produits incendiaires". Une septième personne sera jugée pour avoir, au cours de cette même manifestation "exercé volontairement des violences" sur des gendarmes, violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail (ITT).

Mais en l'absence des prévenus, en début d'après-midi, le président Roux suspend l'audience jusqu'au mercredi 2 juin, à 9 heures. A la reprise de l'audience à 14h20, les prévenus et les avocats n'ont toujours pas rejoint la salle.

Rassemblement en soutien aux prévenus et contre Cigeo devant le Palais de justice

Un rassemblement en soutien aux prévenus et contre Cigeo, lancé à l'appel d'un collectif d'associations, est prévu pendant les trois jours du procès. Des barnums sont installés devant le tribunal, où une dizaine de manifestants, arborant un code couleur "violet à paillettes", dansaient en musique.

Entre 400 et 600 personnes ont manifesté dans les rues de Bar-le-Duc. Plusieurs personnalités politiques, dont les têtes de liste aux régionales pour la région Grand Est, Aurélie Filippetti (L'Appel inédit) et Eliane Romani (Pacte Grand Est) et la député européenne écologiste Michèle Rivasi, ont annoncé leur présence.

A l'époque, l'enquête a été menée par une cellule dédiée de la gendarmerie qui a eu recours au logiciel Anacrim utilisé dans des dossiers complexes visant Michel Fourniret, Nordahl Lelandais, ou dans l'affaire Grégory.
Les enquêteurs ont également utilisé des appareils permettant d'intercepter toutes les télécommunications mobiles dans un périmètre donné, autorisés depuis le vote de la loi relative au renseignement, peu après les attentats contre Charlie Hebdo.

 

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