Bas-Rhin : la Montagne des singes ouvrira ses portes le 19 mai

Après une longue pause hivernale de preque sept mois, Covid oblige, la Montagne des singes à Kintzheim (Bas-Rhin) ouvira ses portes le 19 mai prochain. Avec un protocole sanitaire strict. L'occasion, malgré le masque, de prendre un bon bol de nature.

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Sept mois de fermeture : l'hiver a été rude pour la Montagne des singes. Pas pour les singes eux-mêmes, non, le macaque de Barbarie vit en altitude dans les montagnes nord-africaines où le climat est rude, tout comme chez nous, et il n'a que faire d'avoir un public qui l'admire. L'hiver a été rude pour le parc. Vidé de sa sève, de ses visiteurs. Alors, ce 19 mai, c'est une renaissance qui s'annonce. Et avec un peu de chance, des naissances.

2020, année compliquée

Malgré les 24 hectares du parc, Guillaume de Turckheim, directeur de la Montage des singes, n'y va pas par quatre chemins. 2020 a été particulièrement mauvaise et 2021 ne sera guère mieux.

Confinement, désertion des touristes étrangers, peurs, le parc a vu l'année dernière sa fréquentation chuter de 56%. Passant des 360.000 entrées annuelles habituelles à 145.000. Amputée de trois mois, 2021 s'annonce déjà maussade. "Nous ouvrons en mars traditionnellement. En ouvrant fin mai, on a déjà perdu trois mois d'exploitation, les vacances de Pâques soit grosse modo 1/4 de la fréquentation annuelle."

En ouvrant fin mai, on a déjà perdu trois mois d'exploitation, les vacances de Pâques soit grosse modo 1/4 de la fréquentation annuelle

Guillaume de Turckheim, directeur de la Montagne des singes

La Montagne des singes est comme tous les parcs français dans une situation difficile : "il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps." Cette dernière a quand même un sacré avantage sur ses concurents : toutes les activités sont en plein air, en pleine forêt et ses principaux acteurs, 245 magots, peu vindicatifs et fidèles au rendez-vous. Normal, ils sont chez eux.

"Nous sommes pile-poil dans le coeur de cible. Après le déconfinement, les gens ont envie d'un bon bol d'air frais, en pleine nature. Au printemps la forêt est magnifique, le vert vibrant. Fin mai, les singes ont encore leur pelage d'hiver, ce sont de vraies peluches. C'est beau à voir.  Et pour les craintes liées aux conditions sanitaires, c'est beaucoup plus facile pour nous c'est sûr."

Nous sommes pile-poil dans le cœur de cible. Après le déconfinement, les gens ont envie d'un bon bol d'air frais

Guillaume de Turckheim

Le parc a tout de même, comme l'année dernière, mis en place des mesures Covid. Existence d'un sens de visite évitant les croisements de personnes, présence de guides surveillant tout au long du parcours, masques obligatoires et interdiction de donner du pop-corn aux animaux. "On peut facilement garder les distances, on est à l'air libre, c'est rassurant pour nos visiteurs."

Des magots et des hommes

Si les visiteurs ont manqué au parc, les magots eux s'en contrefichent. Aucun risque qu'ils perdent l'habitude des troupeaux humains et des flashs qui crépitent.  Ils ont des choses bien plus intéressantes à faire que regarder des gens qui les regardent. "La fermeture du parc si longtemps ne les a absolument pas gênés : l'hiver c'est la saison de reproduction, ils sont trop occupés. Et puis, il y a toujours quelqu'un au parc, chaque jour, pour vérifier que tout va bien, pour faire les petits travaux, le nourrissage." 

Pour le pop-corn qu'on leur donnait à la belle époque au creux de la main, là encore, c'est nous qui sommes frustrés. Pas eux. Et encore. "Nous nous sommes aperçus l'année dernière que, comme les gens ne pouvaient plus donner à manger aux magots, ils posaient plus de questions aux guides, s'intéressaient davantage à ce qu'ils voyaient, étaient plus plongés dans le spectacle de la nature, dans la contemplation."  Car les magots y sont très proches de l’état sauvage, organisés en groupes, fascinants à observer pour tout éthologue en herbe. Fin mai, vous pourrez peut-être même "avec un peu de chance" observer les nouveaux-nés. 

Pour les voir de plus près, cette année, nouveauté, le parc proposera un "petit déjeuner avec les singes". Accompagné par un guide du parc, un groupe de quatre personnes maximum, aura, chaque jour, le privilège de participer au nourrissage des singes, d’apprendre à identifier des individus, de comprendre les interactions au sein des groupes. Les réservations pourront s'effectuer exclusivement sur le site internet.

 

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