Bas-Rhin : avec son horloge qui ne dispose que d'une aiguille et ses fresques classées, l'église protestante de Weiterswiller est unique

L'église protestante de Weiterswiller vaut le détour à bien des égards. Son horloge qui ne dispose que d'une aiguille doit être remontée tous les jours et ses murs sont ornés de fresques du XVe siècle. "La Bible des pauvres" qui relate toute son histoire à ceux qui ne savaient pas lire.

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Construite début du XIVe siècle, l'église romane de Weiterswiller (Bas-Rhin) attire l'attention dès l'entrée dans ce petite village des Vosges du nord. 

Une église en grès des Vosges, qui à première vue, ressemble à de nombreux autres édifices religieux alsaciens. Mais qui, si vous vous en approchez, se singularise à bien des égards. 

Tous ceux qui se sont retrouvés devant l'église à lever la tête pour voir quelle heure il est, le savent : le cadrant de l'église protestante de Weiterswiller ne dispose que d'une aiguille pour indiquer l'heure.

"A l'époque la commune n'avait pas assez d'argent pour payer une seconde aiguille" nous explique Alain Adolff, ouvrier communal qui connait bien cette église. Il grimpe chaque jour dans son clocher pour y remonter l'horloge, autre particularité du monument.

"Selon la température extérieure, l'horloge se dérègle : retarde s'il fait froid, avance s'il fait chaud" alors Alain contrôle minutes et heures toutes les 24 heures. 

Un étage plus bas autre découverte : les fresques relatant l'histoire de l'Ancien et du Nouveau testament. "La Bible du pauvre" raconte André Dorschner, passionné par cette église.

"Au nord vous avez l'Ancien testament, l'histoire de l'humanité. Au sud, le Nouveau testament et la Passion du Christ. Face aux fidèles, assis ici au Moyen Age, a été peint le Jugement dernier. Ainsi on leur inculquait : si vous suivez les préceptes, vous irez au paradis sinon en enfer".

Ces fresques réalisées au XVe siècle - selon une technique italienne - ont été peintes à même le mur humide. Recouvertes d'un badigeon au moment de la Réforme quand cette église, initialement catholique, est devenue un temple protestant, elles n'ont été redécouvertes qu'en 1906.

"Les protestants privilégient le verbe aux images. C'est pourquoi toutes ces fresques avaient été recouvertes. Et pendant 450 ans, elles sont ainsi restées dissimulées. En 1906, le jeune pasteur, en charge du temple, a voulu lessiver les vieux murs encrassés, et y a découvert les fresques. Et en 1921, le temple et ses fresques ont finalement été classés aux Monuments historiques" explique André Dorschner, intarissable sur le sujet. Il reçoit près de 1.600 visiteurs par an.

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