Un agriculteur qui se rendait dans son champ a permis de découvrir que cinq plaques d'égout avaient été subtilisées, dans la nuit du 14 au 15 avril, sur une piste cyclable entre Sélestat et Muttersholtz (Bas-Rhin). La police pense que les voleurs, non identifiés, chercheront à revendre le métal.
C'est une drôle de découverte faite par cet agriculteur du centre-Alsace ce lundi 15 avril au matin entre Sélestat et Muttersholtz. Alors qu'il se rendait au champ pour travailler avec son tracteur, il s'est rendu compte qu'il manquait une plaque d'égout sur la petite route de campagne qui sert aussi de piste cyclable à de nombreux promeneurs.
"Une patrouille s'est rendue sur place pour sécuriser le périmètre, explique le commandant Wettling, nouveau patron de la police sélestadienne. Elle a constaté que quatre autres plaques avaient été retirées, la plus grande mesurant 1,50 mètre de long sur un mètre de large". Les coupables n'ont pas pu être identifiés après ce vol organisé de nuit, lorsque l'on sait qu'une plaque en fonte pèse autour de 50 kilos en moyenne. Pas simple donc de la manipuler discrètement en plein jour.
300 euros: le prix moyen à la revente d'une tonne de fonte
"C'est sûrement pour de la revente, ajoute le commandant. Mais les entreprises sont sensibilisées. Si on leur propose des matériaux louches, elles ne sont pas censées les accepter, et nous prévenir". Reste que, ce genre de larcin peut tout de même rapporter. Une tonne de fonte, métal avec lequel sont fabriquées ces plaques, se négocie en moyenne à 300 euros, selon des sites spécialisés.
D'autant que d'autres affaires du même acabit "sont ponctuellement signalées" en Alsace, d'après le policier. C'est le cas aussi dans le reste du pays. Il suffit de taper "vol de plaques" sur internet pour trouver des exemples de méfaits, parfois récurrents, dans le Châtelleraudais, en Nouvelle-Aquitaine, ou à Claye-Souilly, en Seine-et-Marne.
Si cela peut paraître anecdotique, "on peut surtout se réjouir qu'il n'y ait pas eu d'accident", estime Christian Wettling. "Cela aurait pu être très dangereux. Avec les beaux jours, beaucoup de promeneurs et de cyclistes empruntent cette route." Après un balisage mis en place par les policiers autour des regards, les services techniques de la ville de Sélestat ont installé des plaques provisoires, en attendant les définitives, espérons-le.