Alors que le vote des deux motions de censure ont été rejetées ce lundi 20 mars à 19h30 et que la réforme de la retraite est définitivement adoptée par le Parlement, près de 2.000 personnes ont défilé dans les rues de Strasbourg. Des dégradations, feux de poubelles et jets de lacrymogène ont été constatés sur place.
La réforme des retraites a été définitivement actée par le gouvernement ce lundi 20 mars 2023 à Paris. A l'appel de l'intersyndicale du Bas-Rhin composée de la CGT, FO, FSU, AES, Solidaires, UNSA, FAFPT, CFTC CFE-CGC, 2.000 personnes se sont rassemblées place Kléber à 18h30. Elles réclament toujours le retrait immédiat de la réforme des retraites et dénoncent le recours au 49.3, qui a permis au gouvernement d'éviter un vote des députés
. Au cours de cette soirée mouvementée, cinq manifestants ont été interpellés par les forces de l'ordre, a indiqué la préfecture.
Strasbourg a vécu un nouveau temps de mobilisation agité après les rassemblements nocturnes des jeudi 16 et vendredi 17 mars 2023, sans oublier celui du samedi 18 mars dans l'après-midi.
Le cortège est parti de la place Kléber avec à sa tête, selon nos journalistes sur place, des groupes de jeunes révolutionnaires vêtus de noirs et masqués. Ils ont emprunté la rue des grandes arcades et le quai des bateliers.
Des poubelles ont été enflammées au niveau du pont du corbeau. La façade d'une banque a été tagguée et caillassée par des manifestants, des panneaux publicitaires ont été dégradés au niveau du quai de l'Ill, et des abribus ont été brisés. Plusieurs jeunes masqués ont arraché des barrières de chantier pour en faire un barricade.
A 21h, la place Kléber est revenue au calme. Le cortège a pris le chemin des facultés et a procédé au blocage du bâtiment Escarpe sur le campus de l'université de Strasbourg. Tard dans la soirée, des CRS ont mis fin à l'occupation des lieux en pénétrant dans l'enceinte de la faculté. Le bâtiment restera fermé ce mardi 21 mars jusqu'à 14h suite à des dégradations.