JO de Paris 2024. Pour cette rentrée, les clubs de judo et de tennis de table pris d'assaut, "je veux faire comme Teddy Riner"

La ville de Schiltigheim (Bas-Rhin) organisait ce dimanche 8 septembre son forum des associations. Après un été placé sous le signe des Jeux Olympiques, certains clubs sportifs comme ceux de judo et de ping-pong ont été pris d'assaut.

Au gymnase Nelson Mandela de Schiltigheim, ça crisse, ça tombe, ça grouille. Pour sa troisième édition, le Forum des associations réunissait 55 associations schilikoises dont une large part sportive. Sur le terrain, le public était au rendez-vous. Le phénomène JO est passé par là.

Teddy Riner, une muse

Sur le tatami de l'Asor (Association des sous-officiers de réserve), les enfants défilent et les chutes aussi. Avec le sourire. Les performances olympiques de Teddy Riner et au-delà de l'équipe de France de judo, sont encore sur toutes les lèvres. Elles ont manifestement boosté les inscriptions de cette rentrée 2024.

"Nous n'en sommes pas à refuser du monde, non, nous avons de grandes capacités d'accueil, mais lors de la session de vendredi, nous avons comptabilisé une centaine de préinscriptions, beaucoup plus que l'année dernière à la même époque" explique Julien Siefen, secrétaire de la section judo de l'Asor, ceinture noire premier dan. Le club comptait l'année dernière 158 inscrits dont 135 enfants. "Évidemment, les JO ont eu un effet sur les nouvelles inscriptions. C'est Teddy ça, c'est quand même le judoka le plus connu du monde, jusqu'au Japon. Ce matin, certains enfants m'ont carrément dit, je veux faire comme Teddy à la télé."

"Pour nous, c'est génial, c'est un sport qu'on a dans le cœur, moi, le voir briller comme ça, c'est incroyable. Ensuite, les performances ne font pas tout. Le judo, c'est aussi une philosophie de vie, un sport avec un code moral : respect, confiance en soi ..." 

Sport de camping, vraiment ?

Même son de cloche du côté des pongistes. Là, leurs héros sont un peu moins imposants, mais tout aussi impressionnants. Les frères Félix et Alexis Lebrun ont marqué les JO et avec eux le public. "Nous avons surtout noté un pic d'inscriptions durant la campagne de communication disons pré-JO, vers le mois de juin, où les frères Lebrun et les sœurs Lutz sont apparus sur les écrans télé et avec eux le ping-pong de compétition. C'est un sport très pratiqué en France mais en loisirs, considéré un peu comme un sport de camping si vous voulez. Là, avec les JO, la donne a changé. Les bons résultats de l'équipe de France pendant les JO ont mis un coup de projecteur supplémentaire, c'est bien" s'enthousiasme Aurélien Poirot, directeur sportif du SU Schiltigheim Tennis de Table.

Le badminton compte ce dimanche, de son côté, 25 nouvelles adhésions. Là aussi du jamais vu. Pour le reste, escrime de spectacle, tango, ce ne sont pas encore des disciplines olympiques, mais qui sait si elles ne pourraient pas le devenir un jour.