Les organisateurs du Summer Vibration Festival de Sélestat (Bas-Rhin) l'ont annoncé ce mercredi 2 août : il n'y aura pas d'édition en 2024. En cause : un déficit de 200 000 euros dans les caisses, de quoi décevoir le public fidèle et familial de ce festival.
C'est un festival à part dans le calendrier. Le Summer vibration de Sélestat, très branché musique raggae mais pas que, a annoncé ce mercredi 2 août qu'il n'y aurait pas d'édition 2024 en raison notamment d'un déficit de 220 000 euros, soit plus de 10% du budget de l'événement.
"Malheureusement, l’économie des festivals est de plus en plus fragile pour des événements comme le nôtre autofinancé à plus de 85%, expliquent les organisateurs dans un communiqué. Les risques liés au modèle économique et au facteur météo, la lourdeur des contraintes administratives, le tout accentué par les incertitudes issues de l’organisation des JO, nous amènent à prendre la décision de ne pas organiser d’édition du festival en 2024."
Pourtant l'édition 2023 a été bonne avec plus de 28 000 spectateurs sur les quatre jours de festival, ce qui correspond à la fréquentation habituelle. Oui mais voilà, l'association Zone 51 qui porte le festival a fait des choix : "maintenir une politique tarifaire accessible (billet jour à 40€) malgré une augmentation des coûts du festival de l’ordre de 30%."
Ce festival a souvent su faire parler de lui, pour sa programmation éclectique mais aussi pour ses initiatives. En 2019, il est le premier festival à mettre à disposition des urinoirs féminins et cette année, un système de garderie a été mis en place pour permettre aux parents de profiter pendant que leurs enfants, sous surveillance avaient accès aux coulisses et à la scène avant d'être gardés.
Les réactions sous le post d'annonce ne sont pas faites attendre, "Mais nooooooooon là, j'accuse le coup... J'avais enfin LE festival dont j'ai toujours rêvé dans ma région... Ce n'est plus de la tristesse, c'est bien plus... Merci Zone51 , merci Summer Vibration Festival pour toutes ces émotions que vous nous avez fait vivre...", peut-on lire notamment.
Alors est-ce un clap de fin définitif? "Pour assurer la sauvegarde du projet Zone51 et des 25 ans de travail capitalisé, il est important de prendre de la hauteur et de repenser globalement le projet et l’organisation afin de défendre les vibrations des musiques actuelles à travers la répétition, la médiation culturelle, l’organisation de concerts et de festivals", précise encore l'association. Plus de précisions en septembre.
