Remplaçant lors des derniers championnats du monde, Yanis Lenne a depuis retrouvé Sélestat et le SAHB, club auquel il est fidèle depuis son plus jeune âge. Sur les Bleus, sa saison, son avenir, le tout jeune joueur, espoir du hand est confié lors de notre reportage.
Il y a un peu plus d'un mois, l'équipe de France de handball devenait championne du monde pour la sixième fois de son histoire. Dans ses rangs, deux Alsaciens : Thierry Omeyer et un petit nouveau, qui a joué le rôle de "dix septième homme" lors de ce mondial, un remplaçant d'à peine vingt ans qui n'est pas entré en jeu, mais qui a vécu l'aventure de bout en bout au coeur de cette équipe : Yanis Lenne
Yannis est à présent de retour en Alsace et a renoué avec son quotidien à Sélestat, entre les entraînenements et les matchs, avec toujours autant de détermination. Paradoxalement la parenthèse hivernale de Yanis Lenne en équipe nationale l'a privé de ce qui compte le plus : le terrain. Le dix septième homme, c'est celui qui vit ces moments-là depuis la tribune. Choisi après la période de préparation pour intégrer ce groupe destiné à un nouveau sacre de champion du monde, l'ailier alsacien, remplaçant, n'a pas joué une seule seconde de la compétition. "C'est pas évident de voir les copains jouer des matches incroyables devant trente mille personnes", regrette le jeunne joueur. Il relativise malgré tout et considère que cette participation, même sur le banc des remplaçants, comme "du bonus", il a pris ça "comme une chance incroyable", et a profité "de chaque moment", ajoute t-il.
Au bout, il y a eu la médaille et ce trophée magnifique qu'il a lui-même porté à l'Elysée. Les Experts savent transmettre leur expérience, lui a su les écouter. "La notion du détail, la précison, le travail permanent, l'engagement hors norme", ont impressioné le jeune handballeur. Il n'oublie pas non plus son aîné et complice Thierry Omeyer dont le parcours et l'engagement "imposent le respect" selon lui.
Avant de quitter Sélestat en fin de saison, Yanis voudrait pouvoir remercier son club formateur, son club de coeur. Le SAHB n'a malheureusement pas encore gagné un seul match depuis son retour dans l'élite. Tout le groupe vit une période difficile mais l'expérience tricolore de Yanis lui a regonflé le moral. "Ca rebooste, ça redonne confiance en soi et ça donne plus encore l'envie de travailler avec l'équipe, dit Yannis qui veut essayer de "terminer la saison de la meilleure des manières". Alors que Sélestat semble condamné à la deuxième division, la question est de savoir où son ailier poursuivra son ascension. Réponse dans quelques semaines mais on devine déjà qu'il se rapprochera des sommets nationaux et internationaux, avec l'Euro 2018 dans le viseur afin de poursuivre son aventure en Bleu.