Alimentation, logement, assurances... la rentrée toujours plus chère pour les étudiants, "malheureusement, on s'y attendait"

Les étudiants alsaciens vont débourser en moyenne 3156€ pour cette rentrée 2024, un coût en hausse de 3% par rapport à l'année dernière. Le dégel des frais d'inscription et l'inflation font gonfler la facture.

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La rentrée universitaire revient toujours plus chère pour les étudiantes et étudiants, année après année. Depuis 19 ans, l’Afges publie un indicateur du coût de la rentrée universitaire, pointant les dépenses auxquelles les étudiants doivent faire face en septembre. Et l'augmentation est récurrente.

Plus 3,04% pour les étudiants alsaciens en 2024, après une hausse de 3,7% en 2023. "Malheureusement, on s'y attendait", déplore le premier vice-président de l'Afges (association fédérative générale des étudiants de Strasbourg), Jérémy Darenne.

Cette rentrée revient en moyenne à 3156€ pour un étudiant non boursier qui n'est pas originaire de sa ville d'études. Il y a d'abord les frais de vie courante : loyer, alimentation, transport, loisirs, qui représentent en moyenne 1280€. Et puis il a les frais spécifiques liés à la rentrée : frais d'inscription à la faculté, frais d'agence immobilière et matériel pédagogique, pour 1876€.

"Cette rentrée est particulière, car les tarifs d'inscription étaient gelés depuis 2018. On connaît une première augmentation depuis cinq ans", explique Jérémy Darenne. Soit 8€ de plus pour une inscription en licence.

Les augmentations les plus nettes par rapport à 2023 concernent l'assurance logement, qui fait un bond de 50%, passant de 56€ à 84€ en moyenne, ou l'achat de matériel pédagogique spécifique, comme les manuels, avec une hausse de plus de 16% en un an.

Le plus grand poste de dépense reste le logement. "Strasbourg est une zone tendue. Il y a beaucoup de demande, très peu d'offres, car c'est une des plus grandes universités", précise Jérémy Darenne. Environ 60 000 étudiants se retrouvent dans la capitale alsacienne, pour 5000 places dans les résidences universitaires du Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires). Ce qui en pousse la majorité vers le parc privé. l'Afges "demande une hausse du parc immobilier proposé par le Crous, car ce sont des loyers encadrés et beaucoup plus abordables", insiste Jérémy Darenne.

Pour l'Afges, les bourses universitaires sont le principal levier d'action. L'association souhaite que leur attribution se fasse de manière plus linéaire, et moins par palier, comme c'est le cas actuellement. Et les plafonds d'attribution devraient être revus. "Aujourd'hui, il y a un nombre très bas de bénéficiaires en France : 700 000. On estime qu'en réalité, un million d'étudiants en aurait besoin", résume Jérémy Darenne.

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