Rétro sport (12/16). En 2021, le Brumathois Baptiste Mischler a pulvérisé tous ses records personnels sur 800m, 1.000m et 1.500m. Il s’est qualifié pour les JO et a été sacré champion de France, un an après le décès de son mentor Hubert Steinmetz.
27 juin, Angers (Maine-et-Loire). L'Alsacien Baptiste Mischler (Unitas Brumath) domine la finale du 1500m lors des championnats de France avec beaucoup de maîtrise (comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous). Il décroche la médaille d’or et valide son ticket pour les JO de Tokyo. Et cela un an après la disparition de son mentor, Hubert Steinmetz, décédé à 78 ans le 28 juin 2020.
"C’est mon premier titre chez les élites" nous dit-il, "c’est le plus beau cadeau que je pouvais faire à Hubert (Steinmetz)". Depuis un an, donc Baptiste Mischler n’a plus son entraîneur de toujours, le formateur de tant de champions. C’est Jean-Claude Vollmer (un ancien élève de Hubert Steinmetz) qui a repris le chrono et le sifflet pour accompagner Baptiste Mischler dans sa progression.
"2021 est de loin ma plus belle saison, j’ai pulvérisé tous mes records personnels, que ce soit sur 800, 1.000 ou 1.500 m" nous confie-t-il. 3’32’’42 voilà son nouveau temps de référence sur 1.500m. Un chrono établi à Monaco lors du Meeting Herculis ."Ce fut la course la plus facile de l’année, et c’est le plus beau meeting au monde. Les athlètes viennent pour faire des chronos. Il n’y avait qu’à suivre le train , certes en serrant les dents . Mais toutes les conditions étaient réunies, pour faire une course d’anthologie."
A Tokyo, en revanche, lors de sa série olympique du 1500m, il va 5 secondes moins vite. 25e des jeux, il est le premier non-qualifié pour la demi-finale. "Ce n'est pas le chrono qui compte. Mon épreuve a eu lieu à 9h30 du matin, c’est particulier pour l’organisme, il est difficile de faire des temps records dans ces conditions" regrette-t-il. "Mais oui, j’ai été déçu d’échouer si près de la demi-finale qui était mon objectif."
Direction Paris
Baptiste Mischler a déjà mis le cap sur Paris. "Je vais rejoindre l’INSEP (institut national du sport, de l’expertise et de la performance) à Vincennes" nous révèle-t-il," je bénéficierai d’une super structure. Mon coach habite en Ile-de-France et il a été directeur du haut-niveau là-bas. Ce sera plus pratique."
Baptiste Mischler va tenter de mener de front un double projet : études et sport. "Je suis en 5e année à l’INSA (institut national des sciences appliquées) de Strasbourg pour devenir ingénieur géomètre. Si côté études, tout se déroule comme prévu, j’aurai terminé en mars 2023. Nous serons alors à un peu moins de 18 mois des JO de Paris, c’est la bonne durée pour préparer alors à fond le rendez-vous olympique. J’aurai 26 ans en 2024, dans ma discipline, c’est l’apogée de la carrière. Des Jeux dans son pays, c’est une chance unique". La voie semble toute tracée et le rendez-vous en 2024 bien noté.