Attentats déjoués : le point sur l'enquête

Les 5 suspects ont été déférés aujourd'hui en vue d'une mise en examen. Ils s'apprêtaient à "passer à l'acte de manière imminente sur le sol français" a expliqué ce matin le procureur de la République de Paris François Molins.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les explications de notre journaliste Marie Coulon.

©France 3 Alsace
François Molins a également déclaré lors de cette conférence de presse que "des écrits très clairs d'allégeance" au groupe Etat islamique ont été découverts lors des perquisitions effectuées ces derniers jours. Des instructions communes émanant de la zone irako-syrienne pour se procurer des armes ont été découvertes aux domiciles des cinq suspects interpellés le week-end dernier. Le procureur de Paris a ajouté que "les cinq suspects sont des "opérationnels de Daech [acronyme du groupe Etat islamique] téléguidés depuis la zone irako-syrienne".

La conférence dans son intégralité :
Il a confirmé que "Les exploitations techniques réalisées sur des éléments saisis lors de perquisitions à Strasbourg ont permis d'établir qu'une action était envisagée par le groupe strasbourgeois le 1er décembre sans qu'on puisse toutefois déterminer à ce stade la cible précise choisie parmi toutes celles que le groupe envisageait", a affirmé le procureur, évoquant leur "volonté manifeste de trouver et repérer des cibles pour agir à très court terme". Leur "défèrement (aura lieu) ce jour à midi, devant la justice antiterroriste".

Des éléments sur les profils des différents suspects ont été dévoilés mais François Molins a choisi de ne pas rendre public leurs noms de famille : 

- Yacine B., né en 1979, français, animateur à l'école élémentaire de la Meinau, son casier judiciaire est vide.

- Hicham M., né en 1979, français, manutentionnaire. Son casier judiciaire fait état de six condamnations.

- Samy B., né en 1980, franco-tunisien, il travaillait dans une épicerie, vivait en concubinage et est père de trois enfants. Son casier judiciaire fait état de sept condamnations.

- Zacharia M., né en 1980, franco-tunisien. Son casier judiciaire est vierge.

Ces quatre Strasbourgeois sont "des amis de longue date". Ils se voyaient régulièrement et communiquaient via des "réseaux fermés", a expliqué monsieur Molins.

- Hicham E., né en 1970, est Marocain. Son casier judiciaire en France est vide. Il était "SDF en France" et a été interpellé à Marseille.

Des armes et de la propagande jihadiste


Par ailleurs des armes ont bien été saisies au domicile de deux d'entre eux.
Il s'agit des Strasbourgeois Yacine B. (une arme de point, un pistolet automatique Glock, des chargeurs et des cartouches) et Zacharia M. (un pistolet automatique, un pistolet mitrailleur, deux chargeurs et des cartouches).

Enfin le procureur a déploré ce matin que des éléments "pouvant nuire aux investigations en cours" et "être utilisés par ceux que nous combattons", aient été rendus publics dans les médias au sujet de l'enquête sur l'attentat récemment déjoué.

Je ne m'exprimerai pas, pour des motifs impérieux, vous le comprendrez, sur les techniques et outils qui ont été spécifiquement mis en place par la Direction générale de la sécurité intérieure dans le cadre de cette enquête 


"Je m'y refuse, pour ne pas mettre en péril notre action dans la lutte antiterroriste alors que, je vous le rappelle, des vies sont en jeu, et alors que nous luttons tous pour prévenir le passage à l'acte de terroristes prêts à frapper à nouveau sur notre territoire", a souligné M. Molins.
"Je déplore sur ce point que des éléments qui non seulement peuvent nuire aux investigations en cours, investigations particulièrement sensibles, mais encore être utilisées par ceux que nous combattons, aient pu être diffusés", a ajouté le procureur.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité