Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a apporté son soutien lundi au combat de Strasbourg pour conserver le siège du Parlement européen face au lobbying des "pro-Bruxelles", exprimant le souhait d'un retour à "une Europe proche des citoyens".
"Nous devons revenir à une Europe proche des citoyens, qui ne s'occupe pas de tout comme c'est parfois le cas, mais qui s'occupe de l'essentiel et qui s'occupe des aspirations notamment à l'emploi, à l'avenir, et qui investit justement dans la préparation de l'avenir", a déclaré M. Ayrault, lors d'une conférence de presse à Strasbourg.
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Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a apporté son soutien lundi au combat de Strasbourg pour conserver le siège du Parlement européen face au lobbying des "pro-Bruxelles", exprimant le souhait d'un retour à "une Europe proche des citoyens".
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©France 3 Alsace
- Le reportage de C. Moreau - Y. Ledig - D. Walter - I. Hassid-Guimier. Interviews : Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg - Catherine Trautmann, présidente de la Task Force - Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires Etrangères
Célébration de la #Journeedeleurope aujourd'hui à #Strasbourg cc @jeanmarcayrault et @NRELaw #europtimist pic.twitter.com/nuYkKHSQqJ
— Roland Ries (@Roland_Ries) May 9, 2016
La capitale alsacienne est déjà le siège officiel du Parlement européen, mais la plupart de ses travaux se déroulent à Bruxelles, en dehors des sessions plénières d'une durée de trois jours et demi par mois, qui ont lieu à Strasbourg. De nombreux députés européens pointent le coût de ces allées et venues entre les deux villes et plaident pour une implantation unique du Parlement européen à Bruxelles.
Si Bruxelles devenait la localisation unique du Parlement européen, "le processus législatif serait rendu plus opaque, davantage soumis à la pression des lobbies", a insisté devant M. Ayrault l'ancienne ministre et ex-eurodéputée (PS) Catherine Trautmann, présidente de la Task Force créée en 2013 pour défendre Strasbourg face à Bruxelles. Mme Trautmann a souligné que cette Task Force ne se plaçait pas dans une position défensive, mais offensive, visant à "redynamiser l'UE par un renforcement des législateurs" et prônant notamment l'installation d'un Parlement de la zone euro à Strasbourg.
M. Ayrault n'a pas souhaité prendre position sur cette proposition, plaidant simplement pour "un état des lieux de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans l'Union européenne". En septembre dernier, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron avait plaidé à Strasbourg pour un Parlement de la zone euro "qui pourrait s'installer à Strasbourg".