Catherine Trautmann, a la lancé au nom de la "Task Force" qu'elle préside une campagne active baptisée "Strasbourg, the Seat… Strasbourg, le siège". Objectif : conforter le rôle européen de la métropole alsacienne dans les années à venir.
Catherine Trautmann a lancé mercredi à Bruxelles une campagne pour faire de Strasbourg le siège unique du Parlement européen, liant l'avenir politique de l'assemblée à son siège alsacien.
Le reportage de G. Fraize - A. Bucur - C. Singer. Interviews : Catherine Trautmann, présidente de Task force - Paal Frisvold, journaliste et consultant norvégien - Kattalin Landaburu, correspondante France 24 à Bruxelles
A sa tête, l'ancienne maire et actuelle vice-présidente de la communauté d'agglomération de Strasbourg Catherine Trautmann promet un "débat ouvert", venant s'opposer aux partisans de Bruxelles. "La campagne contre Strasbourg a pesé sur l'institution du Parlement européen. Les gens parlent plus des coûts douteux que des décisions" prises par l'assemblée, a regretté Mme Trautmann lors d'une conférence de presse organisée au sein du quartier européen à Bruxelles. Les traités fondateurs de l'Union prévoient que le siège soit à Strasbourg, a-t-elle rappelé.
A bonne distance des lobbies installés en Belgique, obligeant les dirigeants à se déplacer pour s'expliquer devant les députés, le siège de Strasbourg est une particularité qui doit être conservée, plaident les avocats de The Seat. Selon eux, le rôle du Parlement s'est affaibli après le Traité de Lisbonne et la création du Conseil européen (regroupant les dirigeants des 28 Etats membres), et rétablir sa légitimité passe par l'organisation de l'équilibre entre exécutif et législatif.
Strasbourg, "pôle international majeur", n'a rien à envier à la capitale belge, selon l'ex-élue européenne : de nombreuses institutions de la coopération internationale y sont installées, comme le Conseil de l'Europe ou la Cour européenne des droits de l'homme, ou du domaine scientifique comme la Fondation européenne de la science. Par ailleurs, la deuxième phase du TGV Est en avril 2016 promet un trajet réduit entre les trois grands pôles européens : Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, mettant les deux premiers à un peu plus de 3H30 de train direct.
Autre argument en faveur de la capitale alsacienne, a souligné Mme Trautmann : la congestion du quartier européen bruxellois et les informations qui circulent sur d'importants travaux de réparation, voire de reconstruction, que devraient subir les bâtiments du Parlement à Bruxelles.
Catherine Trautmann, vice-présente (PS) de l'Eurométropole Strasbourg était à Bruxelles pour défendre la position de Strasbourg comme siège du Parlement européen.