Bas-Rhin : restriction des réunions privées à 30 personnes, nouveau coup dur pour les organisateurs de mariages

Le ministre de la Santé a annoncé le 23 septembre, l’interdiction d’organiser des évènements privés à plus de 30 personnes dans les départements en zone d'alerte à compter du 28 septembre. Pour les organisateurs de mariages dans le Bas-Rhin, c’est une nouvelle douche froide. 
 

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Avec le confinement du printemps dernier, les professionnels du mariage avaient dû affronter une première vague d’annulations et de reports, notamment à l’automne. Depuis l’annonce faite mercredi 23 septembre par Olivier Véran, le ministre de la Santé limitant les rassemblements privés à 30 personnes dans les 53 départements classés en zone d'alerte, dont le Bas-Rhin, l’histoire se répète. Annuler, reporter ou tout revoir à la baisse. Pour les wedding-planner bas-rhinois, il n’y a pas 36 solutions.

Annulations en cascade


"Toutes les annulations sont en train de tomber", se lamente Mélanie Maillet. Sur la quinzaine de mariages qu’elle organise chaque année, la fondatrice de l’agence Féelicitée n’en recense plus que 4 sur son agenda 2020. Du jamais vu en 9 ans d’activité. " Au printemps, avec le confinement, beaucoup de mariages ont été reportés à l’automne. On pensait enfin sortir la tête de l’eau. Et puis, non !".

Même constat pour Emilie Gschwind. A la tête de Chic alors, elle sort d’une réunion avec des clients qui avaient prévu de se marier en novembre prochain. "On était sur une base de 100 personnes avec location d’un beau lieu pour une soirée de rêve. Là, on est contraint de tout revoir à la baisse". La liste des invités passe à 20, entraînant en cascade l’annulation du lieu, du traiteur et d’une partie des prestations.

"Ils ont opté pour l’église et un restaurant", précise Emilie Gschwind, "La photographe fera les préparatifs et l’église. Pour le reste de la soirée au restaurant, il n’y a pas vraiment lieu d’y être". Même pour elle, qui d’habitude veille au bon déroulement de la soirée, la version, revue et corrigée à la baisse, ne nécessite plus sa présence jusque tard dans la nuit.  

Revenus en baisse et baisse de moral

Pour Mélanie Maillet, l’année 2020 est un vrai casse-tête. La moitié de sa clientèle est étrangère : "On avait des Américains, des Australiens et des Chinois qui rêvaient de se marier en Alsace. Pour eux et leurs invités, avec la fermeture des frontières, cela a été très vite compromis". L’autre moitié, composée en partie de Parisiens, a fait les frais du confinement.

Elle estime que son chiffre d’affaires a chuté d’au moins 50% par rapport à l’an passé. Avec l’aide de l’Etat pouvant aller jusqu’à 1.500 euros par mois et les acomptes déjà engagés pour les mariages reportés en 2021, la jeune femme estime avoir limité la casse.

Problème : tous les mariages ayant été reportés à 2021, les futurs mariés qui lui téléphonent en ce moment, n’ont pas d’autre choix que d’attendre 2022 pour se dire oui. "Toutes les salles et les prestataires sont déjà réservés pour l’an prochain. C’est impossible de faire une double saison".

Dans l’agence Chic alors, Emilie Gschwind se retrouve elle aussi confrontée à des demandes qu’elle ne peut pas honorer : "Les nouveaux mariés patienteront jusqu’en 2022". Reste, pour elle, beaucoup de frustration : "On accompagne les couples pendant des mois. On imagine une belle décoration, un joli déroulé, on rêve avec eux, on vit pour ce jour-là, nous aussi ! Et tout à coup tout s’arrête brutalement. Franchement, c’est difficile".

On se marie pour le meilleur et pour le pire. Quand on commence par le pire, il ne reste que le meilleur, non ?
 
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