Bas-Rhin : depuis sa création il y a vingt ans, comment le service départemental d’incendie et de secours a évolué

Le corps départemental des sapeurs-pompiers du Bas-Rhin a vingt ans. Pour célébrer cet anniversaire, un livre retraçant son histoire auprès de la population vient de paraître. Mieux organisé, mieux préparé et mieux déployé sur le terrain, en deux décennies, le SDIS 67 a gagné en efficience.

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Vingt ans : le bel âge. C’est précisément celui du SDIS 67, le service départemental d’incendie et de secours du Bas-Rhin. Rassurez-vous, les pompiers existent depuis bien plus longtemps en Alsace, mais ce que l’on célèbre cette année, ce sont les vingt ans de la départementalisation.

En guise de gâteau d’anniversaire, un livre vient de paraître aux éditions Agence 3MS : « SDIS 67 : 1999-2019, 20 ans d’histoire ». Les 350 pages richement illustrées ont été rassemblées scrupuleusement par Nathalie Fournaise du service communication et Jérôme Boulanger, chef du service du développement du volontariat et de la culture de sécurité civile. Le contrôleur général Alain Gaudon a dirigé la réalisation de l'ouvrage. Il a pris la direction du SDIS 67 en 1999, et aura justement couvert les 20 premières années du corps départemental. Leur objectif : publier un ouvrage de référence sur l’histoire des pompiers dans le département.
 

1999 : un cap important dans l’histoire du SDIS 67

La loi du 3 mai 1996 relative aux services d’incendie engage une réforme importante dans les corps de sapeurs-pompiers, organisés jusqu’alors par commune. Cette réforme dite de "départementalisation" implique qu’ils soient désormais gérés par un établissement public indépendant. Cette mission est confiée aux SDIS dans chaque département.

Engagé depuis 20 ans, d’abord comme pompier volontaire puis comme pompier professionnel, le commandant Jérôme Boulanger, chef du service du développement du volontariat et de la culture de sécurité civile, explique que "cela a permis une mutualisation des moyens, une harmonisation dans les formations des sapeurs-pompiers de tout le département". Autre avantage : cette homogénéisation a permis d’estomper les disparités en équipements.

D’une organisation communale, il a fallu passer à une organisation départementale. La direction départementale est basée à Wolfisheim. Elle chapeaute 5 pôles d’expertise (13 groupements de services), 1 chefferie de santé, 7 compagnies, 48 unités territoriales et 246 centres d’incendie et de secours.

Selon le commandant Jérôme Boulanger, "l’objectif de cette réforme, c’était de gagner en qualité opérationnelle pour mieux se préparer aux risques courants et particuliers du département, et mieux se préparer aux risques majeurs (accident TGV, attentat). Faire en sorte que les pompiers parlent un même langage". Il reconnait que "la tempête Lothar de 1999 aurait sans doute été gérée de manière différente, si elle ne s’était pas abattue sur l’Alsace aux premiers balbutiements de la départementalisation".
 

En 20 ans, qu’est-ce qui a changé ?

Si le métier de sapeur-pompier reste populaire et bénéficie encore d’une bonne image de marque auprès de la population, les incidents en intervention ont tendance à se multiplier. "Il faut dire aussi qu’on en parle plus", reconnait Jérôme Boulanger, "ces incidents sont d’autant plus incompréhensibles que les sapeurs-pompiers sont là pour porter secours !". Les évènements sont plus graves et engendrent systématiquement un dépôt de plainte.

En vingt ans, les interventions pour secours à la personne ont très nettement augmenté. Directement liées aux phénomènes climatiques, les interventions liées aux risques naturels (coulées de boue, inondations, dégagements de chaussée) sont également en progression. En revanche, les pompiers du SDIS 67 sortent beaucoup moins qu’avant pour les incendies et les accidents de la circulation. 
 

S’il n’y aucun mal à recruter des pompiers professionnels, les sapeurs volontaires se font plus rares. Il est plus difficile d’engager des volontaires, notamment en journée, dans certains secteurs comme la bande rhénane. Les critères sont pourtant simples : avoir plus de 16 ans et être en bonne forme. Inutile de savoir faire la planche, comme les Pompiers de Paris! Les 300 engagés chaque année ne suffisent même pas à couvrir les départs.

En vingt ans, les femmes se sont fait une place : elles représentent aujourd’hui 16% des sapeurs-pompiers. Il y a même une ambition forte de les accueillir. "Il faut lutter contre l’idée que le métier de pompier est une affaire d’homme", précise Jérôme Boulanger.

En outre, la départementalisation a permis au SDIS 67 de se moderniser en se positionnant parmi les bons élèves. A titre d’exemples, après avoir développé plusieurs projets de dimension européenne (bateau-pompe, centre rhénan d’entrainement à la maîtrise des risques fluviaux), une académie transfrontalière des risques va prochainement voir le jour. En 2020, le SDIS 67 a obtenu le label EFQM pour le pilotage de la performance globale des SDIS. Le Bas-Rhin sera, en outre, le premier département en 2021 à déployer le système d’information et de commandement national Nexis 18-112 après le SDIS de Seine et Marne. 

Le SDIS 67 d’aujourd’hui

En 2019, les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin ont réalisé 77.663 interventions, soit une intervention toutes les 7 minutes. 75% de ces interventions sont liées à du secours à la personne, 8% à des incendies et un peu plus de 4% à des accidents de la circulation. Le SDIS 67 coordonne actuellement 5.089 personnes : 634 sapeurs-pompiers professionnels, 4.307 volontaires et 148 personnels administratifs et techniques.

L’ouvrage anniversaire « SDIS 67 : 1999-2019, 20 ans d’histoire » est vendu 20 euros. La vente de ce livre sera confiée à l’amicale du personnel du SDIS 67. Pour chaque exemplaire vendu, 10 € seront versés à l’Oeuvre des pupilles orphelins des sapeurs-pompiers. Chaque année en France, dix pompiers paient de leur vie leur engagement et leur courage.
 
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