Bas-Rhin : sale temps pour les maraîchers plombés par les pluies du mois de mai

De la pluie, des températures basses, un manque de luminosité, le mois de mai a été catastrophique, aussi, pour les maraîchers. Les fruits et légumes ne poussent pas, parfois même, ils pourrissent après avoir été noyés dans les eaux.

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Des pieds de salade baignant dans une mare d'eau. Des fraises qui ne poussent pas. Des tomates qui attendent d'être plantées en vain. Un temps pourri s'est abattu sur les exploitations maraîchères alsaciennes. Les intempéries du mois de mai - et ce ne devrait pas s'arranger dans l'immédiat - malmènent les productions. Geoffrey Andna, maraîcher à Strasbourg, a déjà fait une croix sur une demi-tonne d'épinards. Maintenant, entre 50 ares et un hectare de salades sont sous l'eau. La terre n'est plus que boue, les salades sont cuites. "Toutes les racines sont brunes, atrophiées. C'est comme lorsque vous assaisonnez une salade et que vous la laissez trop longtemps, elle cuit. On ne pourra plus rien en tirer" déplore-t-il.

Le Strasbourgeois a vu tomber en une semaine, un bon mois de pluie. Sur un sol argileux, ça ne pardonne pas. Il a bien tenté de pomper, sans résultats. Et même creuser dans la glaise avec son tracteur pour évacuer l'eau. Mais rien n'y a fait. Des dizaines de champs cultivés sont submergés. "Nous allons essayer de sauver ce qui est récupérable. Récolter ce qu'on peut et puis passer à la série suivante. Nous n'allons pas chercher midi à 14 heures." Geoffrey Andna a perdu jusqu'à 20% de production sur certaines parcelles.

Mais pas le temps de se morfondre, d'autres travaux sont en cours sur l'exploitation maraîchère. La récolte des asperges par exemple, se fait dans des "conditions catastrophiques". La gadoue n'épargne ni les hommes ni les tracteurs, qui s'enlisent. "Il va falloir biner les parcelles, préparer les champs, très rapidement car d'autres plantations arrivent au mois de juin. Il faudra être doublement efficace pour espérer avoir des poireaux, du choux, des courges à l'automne prochain."

"15 jours, voire 3 semaines de retard"

A Dorlisheim, chez Pierre Maurer, la boue a gagné aussi les serres pourtant protégées de la pluie. L'eau a fini par remonter par le sol. "Aucune plante ne tient dans de telles conditions", explique-t-il. Ses fraises font la tête et ne poussent plus. Alors qu'elles auraient dû être à maturité et déjà vendues sur les marchés locaux. "Nous avons 15 jours voire 3 semaines de retard. Nous devrions passer aux tomates en cette période de l'année." La pluie en continue des dernières semaines, les températures en-dessous des normales de saison ainsi que le manque de luminosité n'ont pas permis une photosynthèse optimale. 

Le risque ? C'est que toutes les productions des différentes régions se retrouvent sur les étals au même moment. " En temps normal, on commence la saison avec les produits arrivant du sud de la France, ensuite le nord, puis ceux de l'Europe du nord. Cette année, à cause des intempéries, toutes les productions d'ici et d'ailleurs seront vendues en même temps sur les marchés. C'est bien pour le consommateur, elles seront moins chères et abondantes mais moins bien pour nous." explique-t-il.

Dans toutes les exploitations maraîchères, les yeux sont désormais tournés vers le ciel. Il faut du sec et du chaud, très vite. Malheureusement, les prévisions météo ne semblent pas aller dans ce sens. Des pluies sont encore annoncées pour toute la semaine prochaine.

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