Cancer du poumon : examens et opération en même temps, une première mondiale réalisée à Strasbourg

Une patiente a été opérée d’une tumeur pulmonaire jeudi 26 octobre aux hôpitaux universitaires de Strasbourg. Les examens et l’opération se sont déroulés dans la même salle et en même temps, permettant un gain de temps inédit et précieux dans la prise en charge de la maladie.

Il y a d’abord le scanner, puis les résultats et, s’ils révèlent la présence d’une tumeur, l’interminable attente avant l’opération. Ce délai entre les examens et l’intervention chirurgicale pourrait à l’avenir être réduite à peau de chagrin. C’est en tout cas l’objectif affiché de l’expérimentation qui a eu lieu jeudi 26 octobre au sein des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). 

Ce séquençage technique inédit, une première mondiale dans les maladies néoplasiques, a nécessité deux années de travail.

"La grande nouveauté, c'est qu’il y a eu une combinaison de plusieurs techniques dans une même salle et dans le même temps", explique à France 3 le professeur de chirurgie thoracique Anne Olland, l’une des professionnelles de santé ayant participé à l’intervention du 26 octobre.

Le scanner a donc été réalisé le jour de l’intervention, tout comme l’intervention des radiologues ou celle du robot chirurgical. "Au lieu d’avoir un scanner puis quelques semaines plus tard l’opération, le patient est endormi et on fait d’emblée le scanner, le repérage du nodule, la reconstruction en 3D et son intégration dans le robot chirurgical."

Un gain de temps "crucial"

Alors que la précocité de la prise en charge du patient est clairement ciblée comme un enjeu de santé publique par la Haute autorité de santé, l’expérimentation des HUS apparaît d’autant plus opportune. L’apport principal du dispositif se situe ainsi dans le délai de prise en charge. "Ce gain de temps est crucial pour les patients, car le cancer du poumon est évolutif. C’est beaucoup moins anxiogène pour eux parce qu'il n’y a pas d’attente."

Si l’expérimentation concernait cette fois un patient atteint du cancer du poumon, Anne Olland précise que "le dispositif pourra fonctionner pour tous les types de cancer, notamment les malades qui ont des nodules très petits". Selon Santé publique France, le cancer est la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme.

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