Cinquante ans après Mai 68, nous vous proposons une série en cinq épisodes qui retrace des moments marquants de ce mouvement de protestation dans notre région.
Il y a 50 ans, la France s'embrase. Un vent de rébellion souffle contre la société traditionnelle et l'autorité. Mai 68 bouscule le pays pendant plusieurs semaines. Le premier épisode de la série propose les souvenirs d'Alsaciens, dont certains ont participé au "printemps français" de près, d'autres de plus loin.
La seconde partie évoque une histoire méconnue. Si l'on retient évidemment les barricades à Paris, on sait peut-être moins que le coup de semonce, annonciateur de la révolte, vient de Strasbourg. Avec un pamphlet, rendu public en 1966, deux ans avant les événements, intitulé "De la misère en milieu étudiant". Il s'agit à la fois d'une critique radicale d'une société marchande et d'une soif de liberté, d'un monde nouveau. Les auteurs sont des proches de l'Internationale situationniste, une organisation artistique devenue organisation révolutionnaire. Elle prône la contestation globale, dont les thèses subversives ont largement fleuri à Strasbourg entre 1966 et 1968.
Le troisième acte de cette série est un regard croisé de deux témoins de l'époque, devenus des personnalités publiques. Ils n'ont pas les mêmes idées et ont vécu ces événements différemment. L'un, Robert Grossmann, est déjà très engagé en politique et préside l'UJP, le mouvement national des jeunes gaullistes. L'autre, Roland Ries, actuel maire PS de Strasbourg, termine ses études.
Le quatrième volet nous emmène dans le Haut-Rhin. Alors qu'à Strasbourg, la mobilisation est essentiellement étudiante, à Mulhouse, ce sont les ouvriers qui ont fait Mai 68. A cette époque, le département compte encore des dizaines de milliers d'ouvriers. SACM, Manurhin, Peugeot, Les Mines de potasse d'Alsace : tous ces géants de l'industrie se mettent en grève à l'appel des confédérations syndicales.
Le dernier reportage est consacré aux étudiants, principaux instigateurs de la révolte. En 1968, la jeunesse réclame plus de libertés et une société plus ouverte. 50 ans plus tard, que reste-t-il de Mai 68 chez les étudiants d'aujourd'hui ?
