Un premier cas du sous-variant omicron, le BA.2, a été détecté en Alsace par l’institut de virologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg. L’information est confirmée ce mercredi 26 janvier par la directrice de l’institut, la professeure Samira Fafi-Kremer. Le sous-variant a été identifié il y a une quinzaine de jours chez un patient en consultation classique.
Un premier cas de BA.2, un sous-variant de l'Omicron, a été confirmé ce mercredi 26 janvier en Alsace. Jointe par téléphone, la directrice de l’institut de virologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg, la professeure Samira Fafi-Kremer, a bien voulu répondre à nos questions.
Ce premier cas confirmé de BA.2 en suppose-t-il beaucoup d'autres ?
Le patient a été détecté le 11 janvier à la suite d'une consultation. Il ne présentait que des symptômes légers, toux, petite fièvre. On ne séquence que les personnes immunodéprimées, ce qui est le cas ici, et celles qui sont hospitalisés en réanimation.
Le séquençage de son prélèvement a montré qu'il était positif au BA.2. Pour l'instant, même les enquêtes flash en France n'en ont pas détecté beaucoup mais on peut imaginer que s'il est en circulation, il y a déjà quelques cas un peu partout et notamment en Alsace.
Quelles différences avec l’Omicron ?
Il n’est pas tellement différent de l’Omicron. Apparemment, d’après les données actuelles, il a l’air d’avoir les mêmes caractères pathogènes. Les laboratoires sont en train d’analyser les tests de neutralisation. On verra s’il échappe aux anticorps ou s’il entre mieux dans la cellule. Ce qui nous permettra de dire précisément ce que vont changer les mutations de ce variant.
On avait le même cas avec le sous-variant AY du Delta, qui finalement a disparu de lui-même. Des sous-variants aussi proches laissent supposer que l’immunité développée est la même.
Que faut-il craindre de ce sous-variant ?
On le surveille partout dans le monde où il est présent. En Angleterre, au Danemark ou en Norvège, personne n’a envoyé de signaux d’alerte pour dire "attention c’est grave". Au Danemark où ils ont plus de cas, parce qu’ils sont en avance, on n’observe pas plus d’hospitalisations avec ce BA.2 comparativement à l’Omicron.
Il n’y a pas lieu de s’alarmer plus que pour l’Omicron. Si on fait des spéculations, même si le BA.2 le remplace, il n’y aura pas d’impact notable. Avec beaucoup de réserve, je serais étonnée que les personnes infectées par Omicron soient encore susceptibles d’être ré-infectées dans la foulée par un variant aussi proche. Et même s’il y avait surinfection, rien ne dit que cela se traduirait par une aggravation de la maladie.