Des milliers d'habitants privés d'eau chaude et de chauffage depuis le 1ᵉʳ mars dans un quartier de Strasbourg

Cinquième jour sans eau chaude ni chauffage pour 3 500 habitants du quartier des Poteries, à l'ouest de Strasbourg, ce mardi 5 mars. L'origine de cet incident a été rapidement identifiée : la rupture d'une canalisation. En revanche, la société EVOS, filiale du groupe Engie, n'a donné aucune indication sur un éventuel retour à la normale.

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Au cinquième jour sans eau chaude ni chauffage, l'impatience commence à se faire sentir auprès des habitants du quartier des Poteries à Strasbourg, et faute de mieux, c'est sur les réseaux sociaux que les mécontentements s'expriment. "Nous sommes obligés de chauffer de l'eau dans des casseroles pour nous laver un minimum" racontent les uns ce mardi 5 mars. " Allez, go, encore une douche froide ce soir" s'exclame une autre personne. Et tous s'interrogent. À quand un retour à la normale ? 

La plupart des résidents ont d'abord pensé à un problème situé au niveau de leur immeuble. "J'ai reçu de nombreux messages de mes voisins vendredi en fin de journée, et vers 22h, j'ai finalement appelé l'entreprise en charge de la maintenance de notre immeuble" explique Angèle Pauly, présidente du conseil syndical de sa résidence. C'est là qu'on s'est rendu compte qu'il s'agit d'une panne générale qui touche tout le quartier".

Même scénario, quelques rues plus loin, pour Gilbert Thurwanger " Heureusement que j'ai une climatisation réversible, mais je pense à tous ceux qui n'ont plus de chauffage" tempête-t-il, en ajoutant "Il aura fallu attendre le lundi matin, pour qu'une affichette signalant l'incident soit apposée sur la porte d'entrée de notre immeuble".

Une communication qui laisse à désirer

Depuis, les habitants tentent d'appeler l'exploitant, EVOS, filiale d'Engie, pour avoir des précisions. Mais à part des communiqués sur les réseaux sociaux et sur le site internet, impossible d'obtenir des informations. "Ces gens-là se cachent derrière une adresse mail ou un site. Un peu comme des souris qui craignent d'être mangées par le chat" dit Gilbert Thuurwanger, qui préfère en rire. 

La société EVOS, filiale du groupe Engie, avait été désignée par l'Eurométropole il y a un an tout juste, pour exploiter, étendre et moderniser le réseau de chauffage urbain de ce secteur. Mais la mission semble loin d'être simple, et la panne survenue le 1ᵉʳ mars en est l'illustration. "Une rupture franche d’un tronçon de réseau en raison de sa vétusté est la cause de l’incident survenue vendredi après-midi", peut-on lire sur un communiqué distribué aux riverains lundi matin. 

"Malheureusement, ce genre d'incident peut se reproduire. On n'a pas la capacité de tout diagnostiquer", abonde Marc Hoffsess, adjoint au maire en charge des énergies et de la rénovation énergétique du bâti. Des pannes à répétition. C'est précisément ce que les habitants disent subir. 

Une partie du quartier avait déjà éprouvé six jours de coupure d'eau chaude et de chauffage fin novembre, alors que les températures étaient négatives. Et là encore, la communication n'a pas été très efficiente selon leurs témoignages. Il aura fallu plusieurs jours pour avoir confirmation que la panne venait du réseau urbain. Certaines copropriétés avaient fait intervenir leurs chauffagistes, engageant des frais inutiles.

EVOS affirme pourtant que les usagers sont correctement informés, par le biais des affichettes en bas d'immeubles, ou via les réseaux sociaux. "En ce qui concerne la rupture de canalisation de vendredi, nous mettons tout en œuvre pour que la panne soit résolue au plus tard en soirée ce mardi", affirme-t-on chez Engie Solutions

Encore un peu de patience

Mais les techniciens de la société EVOS, eux, sont moins optimistes. Dans le meilleur des cas, ils envisagent le rétablissement de l'eau chaude et du chauffage dans les logements à partir de mercredi après-midi. Le tuyau incriminé, rongé par la corrosion car mal isolé, se trouve à quatre mètres sous le sol. La proximité du tramway et des conduites d'eau ne facilite pas le chantier. Et en fin de travaux, la montée en température doit se faire progressivement.

Bref, il faudra encore un peu de patience. Selon EVOS, les habitants qui le souhaitent peuvent réclamer, si besoin, des appareils de chauffage électriques d'appoint, le temps de résoudre la panne : celle-ci... ou la suivante.  

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