Le Premier ministre Édouard Philippe et huit ministres ou secrétaires d'Etat du gouvernement se rendront jeudi 11 avril à Strasbourg à l'occasion d'un comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Édouard Philippe, Nicole Belloubet (ministre de la Justice), Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education Nationale), Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur), Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), Roxana Maracineanu (ministre des Sports), Julien Denormandie (ministre chargé de la ville et du logement), Marlène Schiappa (secrétaire d'État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations) et Adrien Taquet (secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé), soit neuf membres du gouvernement, passeront la matinée du jeudi 11 avril à Strasbourg.Au programme à 10h, un comité interministériel au gymnase Reuss dans le quartier du Neuhof. Il permettra de "dresser un premier bilan du plan national de prévention de la radicalisation (PNPR) "Prévenir pour Protéger", lancé il y a un an à Lille et d’engager de nouvelles initiatives en coopération avec les associations d’élus afin de prévenir la délinquance", indiquent les services du Premier ministre. Le chef du gouvernement prononcera un discours au terme de cette réunion.
Édouard Philippe rencontrera en amont des membres de l’association locale SOS aide aux habitants, une équipe pluridisciplinaire (psychologue, chercheur, travailleurs sociaux) spécialisée dans "la prévention précoce de la délinquance chez les jeunes" et "la prise en charge psychosociales des victimes d’infractions pénales".
La prise en charge de la radicalisation en France (chiffres de 2018)
- 25 000 agents de l’État, des collectivités territoriales, travailleurs sociaux formés sur la radicalisation.
- 2600 jeunes pris en charge et 800 familles accompagnées à travers le réseau des cellules préfectorales de prévention et d’accompagnement des familles (CPRAF).
- 101 CPRAF, soit 1 par département.
- 90 associations /structures de prise en charge et d’accompagnement, partenaires des préfectures.
- 123 détenus de droit commun identifiés comme radicalisés.
- 504 détenus pour des faits de terrorisme islamiste (TIS), qui passent tous par les quartiers d’évaluation de la radicalisation (QER : Osny, Fresnes et Fleury-Mérogis).
- 635 personnes suivies au titre de la radicalisation par les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) en milieu ouvert : 135 pour des faits de terrorisme islamiste (85 sous contrôle judiciaire et 50 condamnés en milieu ouvert) ; 500 pour des faits de droit commun et repérés comme radicalisées par l’administration pénitentiaire.