Exercice "nombreuses victimes" sur le campus de l'université de Strasbourg, "le scénario, plus que jamais d'actualité, devait s'adapter à la situation actuelle"

Dans le quartier de l'université de Strasbourg, ce mercredi 25 octobre, des unités de police et de secours ont été déployées à l'occasion d'un exercice de sécurité civile organisé par la préfecture du Bas-Rhin. L'opération consiste à simuler une attaque, avec un grand nombre de victimes, pour tester la coordination des différents partenaires.

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C'est ce qu'on appelle, dans le jargon, un exercice NOVI, "nombreuses victimes". Des victimes fictives, a tenu à rassurer, dans un communiqué et sur les réseaux sociaux, la préfecture du Bas-Rhin : il s'agit d'un exercice de sécurité civile, réalisé au plus proche des conditions réelles.

En préparation depuis plusieurs mois, cet exercice s'est tenu sur le campus de l'Université de Strasbourg, aux alentours du Studium, ce mercredi 25 octobre jusqu'à 18 heures.

Il n'y avait aucune raison de paniquer, donc. Sauf, peut-être, pour ceux qui auraient été pris dans les bouchons occasionnés par les restrictions de circulation et de stationnement aux abords et au sein du campus. 

Un assaillant s'introduit dans l'université

Le scénario de l'exercice met en scène un assaillant sur le campus de l’université. Celui-ci s'introduit avec une arme à feu dans l'un des bâtiments, la cafétéria, et s'attaque aux personnes, faisant de nombreuses victimes. L'intervention de la police et des pompiers se fait dans les minutes qui suivent.

Vu le contexte de vigilance attentat, des militaires de la force Sentinelle ont été inclus au dispositif. "Le scénario, plus que jamais d'actualité, devait s'adapter à la situation actuelle. Les militaires ont permis, grâce à leur expérience, de sécuriser les extérieurs des bâtiments", précise la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.

En tout, l'exercice a mobilisé plus de 400 personnes : policiers, pompiers, militaires et urgentistes du Samu. Une centaine de figurants, dont des journalistes et des agents de liaison venus d'Allemagne ont participé également à l'évènement. 

Un test grandeur nature

Ce type d’exercice permet de tester le plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile). Il est "régulièrement organisé par les services de l’État, afin de permettre une réaction adéquate et efficace en cas d’événement grave. L’objectif est de renforcer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion de crises majeures, policiers, pompiers du SDIS, Samu et militaires", explique Josiane Chevalier. 

Pour ce faire, chacun des partenaires tient son rôle. "Dans ce type d’intervention, ce sont les forces de police qui mènent l'opération. Les pompiers se regroupent à proximité et ne pourront se déployer que sur autorisation de la police quand ils auront défini leur périmètre de sécurité", note le responsable de la communication du SDIS 67, Yann Scheer. 

Des points de regroupement de victimes puis un poste médical avancé pour traiter correctement les victimes sont définis par ordre d’urgence. "Extrême urgence, urgences absolues, urgences relatives, personnes prises en charge psychologiquement, puis évacuation vers les centres hospitaliers adéquats".

L'exercice doit être suffisamment réaliste pour mettre les équipes en situation de stress. "C'est ainsi, et en le faisant régulièrement, que l'on peut maintenir nos acquis, de les perfectionner et de tester notre adaptation en interservices, c'est-à-dire dans la coordination avec nos partenaires, sous l'égide de la préfecture qui organise l'exercice", fait remarquer Madeleine Deloire, lieutenant-colonel de sapeurs-pompiers, commandant des opérations de secours.

L’objectif d'une telle opération est de protéger au mieux les citoyens si un évènement de ce type se produisait. Le retour d'expérience à chaud fait apparaître une bonne coordination des services, selon la préfète, "ce qui est plutôt rassurant". Reste à voir quels enseignements seront tirés lors du retour d'expérience à froid, d'ici quelque temps.

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