Conserver la mémoire du conflit pour créer une sorte de Mémorial de guerre : l’idée est née dès 1914. Des particuliers mais surtout les institutions strasbourgeoises entreprennent ainsi de collecter méthodiquement tout ce qui concerne de près ou de loin le conflit mondial
Les « Kriegssammlungen » ou « collections de guerre ».
Conscient très tôt de l’importance de tous les documents notamment de propagande, Georg Wolfram le directeur de la Bibliothèque Impériale Universitaire et Régionale de Strasbourg met en place, dès le début du conflit, une politique de collecte de toutes les productions liées à la guerre. La ville de Strasbourg n’est pas en reste se lance, à son tour, dans une collecte de documents pour constituer un Kriegsmuseum, un musée alsacien de la guerre.
Une formation spéciale d'illustrateur
Pendant cette période de guerre, l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg fournit de nombreux illustrateurs de cartes postales comme Josef Sattler qui signe toute une série de portraits soldats pour une collecte de fonds de la Croix Rouge Alsace-Lorraine. Mais les cartes sont surtout support de propagande avec des images patriotiques accompagnées de slogans facile à mémoriser. Ainsi l’aigle allemand revient fréquemment dans l’imagerie de guerre. Un aigle qui terrasse régulièrement le coq gaulois.Des documents toujours précieusement conservés un siècle plus tard.
La collecte des documents et objets se poursuivra jusqu’en novembre 1918 soit jusqu’à la fin du conflit. Rien qu’avec le travail de Georg Wolfram, 11000 références seront recensées en 1919. Le Kriegsmuseum, lui, ne verra finalement pas le jour mais les documents seront répartis entre la Bibliothèque Nationale Universitaire et celle des Musées de Strasbourg.Toute la collection des 670 vidéos Histoires 14-18