Les délégations se sont réunies dans l'hémicycle du Parlement. Jean-Claude Juncker, Bill Clinton, Dmitri Medvedev, Emmanuel Macron et Angela Merkel, ont pris successivement place à la tribune pour rendre hommage à "leur ami européen". Des moments forts que nous vous proposons de revivre.
C'est un hommage riche en émotion qui est rendu ce samedi matin à Helmut Kohl au Parlement. Après l'accueil des délégations et des chefs d'Etat dans l'hémicycle, Jean-Claude Juncker a pris la parole le premier, avec 20 minutes de retard.
Le président de la Commission européenne a salué "un géant de l'après-guerre".
Jean-Claude JunckerDe son vivant déjà il est entré dans l’histoire contemporaine et il restera toujours dans notre histoire...
Le président de la Commission a aussi rendu hommage à l'Alsace et à Strasbourg, avec un clin d'oeil pour l'appétit d'Helmut Kohl pour la gastronomie régionale.
Juncker à propos de Kohl "L’Alsace, qu’il aimait visiter, connaissant par cœur les bonnes adresses culinaires alsaciennes" #KohlStrasbourg pic.twitter.com/f8512dinSi
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"Strasbourg, pour lui capitale de l’Europe, siège de la représentation des peuples européens, honore la mémoire d’Helmut Kohl l’Européen" pic.twitter.com/pas32DjpG4
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C'est ensuite l'ancien président américain Bill Clinton qui a pris la parole pour un discours très personnel, durant lequel il a salué un ami, rappelant la vision de la politique d'Helmut Kohl, "une politique ce n'est pas la domination mais la possibilité que les citoyens s'épanouissent".
Bill ClintonHelmut Kohl nous a donné la chance de participer à quelque chose de plus grand que nous-mêmes, plus grand que notre mandat, que nos carrières…
L'ancien locataire de la Maison Blanche n'a pas manqué d'évoquer sa proximité avec l'ancien Chancelier et son côté bon-vivant.
Bill Clinton au sujet d'Helmut Kohl : "moi j’aime ce type parce que son appétit ne se limitait pas à la gastronomie" https://t.co/JvVtdHRwd6 pic.twitter.com/29m6mG4P4D
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Après Bill Clinton, c'est Dmitri Medvedev qui a pris la parole. Le premier ministre russe, qui n'avait pas côtoyé l'ancien chancelier allemand, a salué un "grand dirigeant" qui avait "ouvert la voie de l'unité aux Allemands".
Dmitri MedvedevMon pays la Russie a été pour lui un partenaire loyal parce que nos peuples ont bien compris le danger de la confrontation et la valeur de la paix
Emmanuel Macron a débuté son discours par un hommage à Simone Veil, première femme élue présidente du Parlement et décédée ce vendredi à l'âge de 89 ans.
Le président de la République a rappelé l'importance de cette figure pour sa génération d'hommes politiques "qui est une part de l'histoire européenne, une expérience de vie sans laquelle nous ne pourrions être là."
Emmanuel Macron en allemand : "Nous n’avons aucune raison de nous résigner, nous avons beaucoup de raisons d’être des optimistes réalistes" pic.twitter.com/GU4sn6P6HP
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"Helmut Kohl nous tendit la main"
Plus "qu'un allié essentiel, un bâtisseur infatigable", Helmut Kohl incarne pour le chef d'Etat "un ami", insistant sur sa relation particulière avec la France, en raison de son histoire personnelle, marquée par la guerre.
Emmanuel Macron est longuement revenu sur le rapprochement franco-allemand entre Helmut Kohl et François Mitterrand dans les années 1980, reconnaissant que "l'un et l'autre ont su surmonter l'expérience tragique de leur génération".
Enfin, Angela Merkel a conclu cette cérémonie par un discours saluant le bilan politique de son compatriote, également du même bord politique.
Angela MerkelA la fin de ses mandats, l'Allemagne était unie et pour la première fois dans son histoire, en paix avec tous ses voisins.
La Chancelière allemande, qui a grandi en ex-RDA s'est remémoré tous les efforts qu'Helmut Kohl avait entrepris pour réclamer l'unification lorsque le mur de Berlin est tombé, grâce "à sa profonde conviction européenne".