Illkirch-Graffenstaden : controverse autour d'un flacon de vaccin

Lundi 8 février 2021, dans un courrier adressé à la préfecture, le maire d’Illkirch-Graffenstaden a signalé un "éventuel détournement de vaccins" au centre de vaccination de l’UGECAM. Selon lui, plusieurs personnes, dont l'ancien maire, auraient reçu une injection sans autorisation.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est une controverse qui illustre la tension ambiante autour de la vaccination en France. Dans un courrier adressé à la Préfète du Bas-Rhin, Thibaud Philipps, maire d’Illkirch-Graffenstaden, alerte sur un "éventuel détournement de vaccins", mettant en cause l’Association d’aide aux anciens (3A) de la ville. Selon l’édile, certains bénévoles, dont l’ancien maire Claude Froehly, auraient reçu une dose de vaccin, normalement destinée aux personnels soignants, au centre de vaccination de l’UGECAM, huit jours avant que ce dernier ne soit officiellement ouvert.  

"Face aux étonnements et aux interrogations de mes administrés qui rencontrent aujourd’hui de grandes difficultés pour se faire vacciner, je me vois dans l’obligation de vous signaler, en tant que dépositaire de l’autorité publique, cette situation", justifie-t-il.

20210208184036717 by France3 Alsace on Scribd

La missive, également adressée à l’agence régionale de santé, ainsi qu’à l’association concernée, n’a pas tardé à obtenir réponse. Ce mardi 9 février, Michèle Loeb, présidente de 3A, qui se dit surprise par la polémique, confirme que six de ses membres, "âgés de plus de 50 ans, effectuant des transports de personnes âgées vers le centre de vaccination", ont pu être vaccinées, "ce qui correspond à un flacon Pfizer", précise-t-elle.

Jointe par téléphone, cette dernière conteste tout favoritisme ou détournement. "C’était une proposition de l’UGECAM qui nous a mis sur la liste de vaccination, comme les membres de la Croix-Rouge, d’ailleurs. Ce sont des personnes de plus de 50 ans, qui sont amenées à côtoyer des personnes fragiles". Et Michèle Loeb de préciser qu’elle est en contact avec l’ARS et qu’aucun souci n’a été relevé. " On nous a dit qu’on était dans les règles", affirme-t-elle.

3 a Maire Illkirch Vaccins by France3 Alsace on Scribd

400 vaccinations par semaines et de l’impatience

De son côté, Thibaud Philipps, également joint en fin de journée, n’en démord pas. "S’ils ne sont pas dans les critères fixés par le gouvernement, ils n’y ont pas le droit, comme tout le monde. A ce moment-là, il faudrait que les ambulanciers par exemple soient vaccinés. Si je commence à vacciner toutes les personnes qui ramènent des personnes, ça fait du monde. Il faut appliquer strictement les règles c’est-à-dire les plus de 75 ans", martèle-t-il.

Une gestion exemplaire, prônée alors que le rythme de vaccination a du mal à décoller faute de doses disponibles. "On a une population cible dans le sud de la métropole d’à peu près 5000 personnes. Pour couvrir l’ensemble de cette population, avec 400 doses par semaine, c’est compliqué. Il y a une certaine forme d’impatience. On a dû déprogrammer des rendez-vous, les reprogrammer plus tard", insiste le maire, dans l’attente, désormais, d’un retour des autorités préfectorales.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information