Plusieurs centaines de femmes place Kléber à Strasbourg ce 8 mars 2021 pour la journée internationale des droits des femmes. Manifestation mais aussi appel à une grève féministe pour défendre l'égalité homme-femme encore davantage mise à mal par la pandémie.
Des centaines de femmes réunies place Kléber à Strasbourg comme un peu partout en France ce 8 mars 2021. Rassemblées pour la journée internationale des droits des femmes, elles revendiquent notamment l'égalité homme-femme, très loin d'être acquise. Sur certaines pancartes, on pouvait lire "nos désirs font désordre". Plus de 37 organisations en France ont appelé à des actions au niveau national. A Strasbourg, des associations comme Osez le féminisme 67, des syndicats comme la CGT, des partis de gauches étaient notamment représentés. Les sages-femmes aussi étaient là en force.
Une lutte pour l'égalité homme-femme qui dure depuis des décennies et dans un contexte épidémique qui révèle le malaise. La commission européenne vient de publier un rapport qui place les femmes plus que jamais comme "premières de corvées". Elles étaient notamment en première ligne pour lutter contre le covid-19. 76% des professionnels de santé et des travailleurs sociaux et 86% des aides-soignants sont des femmes, des femmes qui ont vu leur charge de travail augmenter considérablement, mettant à mal leur vie personnelle et leur santé. Et ce alors même qu'elles sont minoritaires dans les organes décisionnels liés au virus.
Par ailleurs, les violences domestiques ont augmenté durant le confinement. Les signalements ont bondi de 32% en France lors de la première semaine en mars 2020. Les femmes sont ensuite surreprésentées dans les secteurs les plus touchés par la crise causée par la pandémie. Enfin, et indépendamment de la crise sanitaire, les femmes touchent un salaire inférieur de 25% en moyenne à celui d'un homme pour un travail égal. C'est pour cette raison que les femmes étaient encouragées aujourd'hui à cesser toute activité, travail ou tâche domestique à partir de 15h40, heure à partir de laquelle elles travaillent gratuitement.