Le hockey en salle, un sport en manque de lumière, "il faut qu'on recrute pour maintenir notre équipe"

Arrivé en France au début des années 2000, le hockey en salle (ou floorball) compte seulement quelques centaines de licenciés dans le pays. Sophie Javoy, présidente des Sentinelles de Strasbourg et joueuse de l'équipe de France, nous présente ce sport qui gagne à être connu.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le floorball a été inventé en Suède dans les années 1980 par des hockeyeurs qui voulaient continuer à s'entraîner pendant l'été lorsqu'il n'y avait plus de glace. Quarante ans plus tard, ce sport reste surtout pratiqué dans les pays nordiques et ceux d'Europe de l'Est, mais a du mal à gagner en popularité en France.

Voilà cinq ans que Sophie Javoy, 29 ans, pratique le floorball dans le club des Sentinelles de Strasbourg, après avoir découvert la discipline à Paris. "À l'époque, je cherchais un sport et m'étais d'abord orientée vers le handball. Sauf que c'était assez cher. Et je ne voulais pas jouer dans une équipe 'loisir' mais vraiment me challenger. Une collègue m'a alors parlé du floorball."

Mais alors, comment fonctionne ce sport ? Souvent appelé "hockey en salle", il se joue sur du parquet, sur un terrain aux dimensions proches de celui du handball. Cinq joueurs de champ, qui changent toutes les deux minutes, s'affrontent pendant trois tiers-temps de 20 minutes, comme au hockey sur glace. Ici, pas de palet, mais une balle en plastique qu'il faut faire rentrer dans le but à l'aide de sa crosse.

"Contrairement à la glace, nous n'avons pas de protection. Au floorball, certes, il y a des contacts, mais les grosses charges sont interdites, continue Sophie Javoy. Seul le gardien est protégé d'un casque et d'un plastron. Comme il passe beaucoup de son temps sur les genoux, il porte aussi des genouillères."

Le sport se veut aussi très accessible : "C'est une discipline qu'on peut pratiquer sur le tard, sans forcément être en excellente condition physique. Certains n'ont jamais joué et ça ne pose problème à personne", assure la floorballeuse.

Le recrutement, le nerf de la guerre

Au floorball, et comme de nombreux sports originaires de pays nordiques, le fair-play joue un rôle très important. "Comme dit plus tôt, l'engagement physique n'est pas aussi relevé qu'ailleurs. Aussi, il y a tout un protocole où à chaque fin de match, on élit le meilleur et on se salue tous avant de rentrer chez soi." 

La Fédération française de floorball a vu le jour en 2002, le club strasbourgeois des Sentinelles sept ans plus tard. Il compte une équipe masculine, et son équipe féminine vieille de seulement deux ans, ne cesse de recruter.

Nos deux équipes premières jouent au niveau national. Alors nous devons payer les déplacements.

Sophie Javoy

Présidente des Sentinelles de Strasbourg

Malgré l'accessibilité du sport et le faible coût de la licence à l'année (130 euros), les Sentinelles peinent à attirer du monde et ont dû temporairement supprimer leur équipe de jeunes, faute d'effectif. Les déménagements et blessures de certaines joueuses mettent également l'équipe féminine en danger : "Il faut qu'on recrute pour maintenir notre équipe. Surtout que nous avons des super résultats ! Nous visons cette année la finale du championnat de France de Nationale 1", fait remarquer la présidente.

Des Strasbourgeoises en équipe de France

Des performances qui ont permis à cinq joueuses, dont Sophie Javoy, d'être sélectionnée en équipe de France. Si la présidente strasbourgeoise n'a pas pu participer à la qualification des Bleues aux championnats du monde pour la première fois, elle espère, comme deux coéquipières, pouvoir participer à la compétition en décembre à Singapour.

Malgré ces excellents résultats, le club peine toujours à attirer. Comme la fédération n'est pas reconnue au niveau national, il est très difficile pour les Sentinelles d'obtenir des subventions. Ainsi, la structure ne vit que des subventions de sa quarantaine d'adhérents et lance une campagne auprès de partenaires pour renflouer ses caisses.

"Nous devons payer les dépenses courantes du club comme les assurances, la location du gymnase et le matériel. Mais surtout, nos deux équipes jouent au niveau national. Alors, nous devons payer les déplacements", pointe Sophie Javoy.

Cette dernière invite donc tout le monde à découvrir le floorball. Des rencontres sont d'ailleurs prévues les week-ends des 8 et 9 puis des 14 et 15 avril au gymnase du Heritz, à Strasbourg. Le reste du temps, les équipes s'entraînent deux fois par semaine, les mardis et vendredis de 20h à 22h, dans le gymnase du collège Pasteur, à quelques mètres de là. 

Pour rejoindre les Sentinelles, vous pouvez contacter le club via Facebook, Instagram ou par mail à contact@strasbourgfloorball.com.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information