Alors que Manuel Valls, ancien premier ministre socialiste a annoncé ce mardi matin son intention d'être investi pour une candidature de la République en marche, plusieurs élus socialistes du Bas-Rhin ont décidé de rester dans leur famille.
La campagne des législatives a déjà commencé à Strasbourg. Pour les candidats socialistes, c’est une campagne qui se fait sur le terrain, mais également en interne.
Pour les élus socialistes, il est difficile de redonner de la voix après une campagne qui s’est achevée sur le pire score de leur candidat à une élection présidentielle. Philippe Bies, député sortant et candidat à sa propre succession dans la deuxième circonscription du Bas-Rhin attire davantage la lumière sur son bilan que sur son étiquette politique.
L’élu rappelle notamment qu’il a abandonné ses autres mandats pour se consacrer à l’hémicycle. Il ne renie pas pour autant son appartenance au PS.
Philippe Bies, député PS de la 2e circonscription du Bas-RhinJe suis un social-démocrate ouvert je l’ai toujours été… Je reste socialiste
Dans la première circonscription, c’est Eric Elkouby qui représente le parti socialiste. Elu il y a à peine un an après des législatives partielles, le candidat brigue un autre mandat dans une circonsription urbaine et diverse, qui s’étend du quartier bourgeois des 15 jusqu’à l’ouest de l’agglomération.
Ce proche de l’ancien premier ministre Manuel Valls assure ne pas avoir déposé de candidature au mouvement La République en marche.
Eric Elkouby, député PS de la 1e circonscription du Bas-RhinJe m’inscris dans le courant réformateur comme socialiste dans la majorité présidentielle
Alors que plusieurs figures de l’ancienne majorité socialiste, dont l’ancien premier ministre, ont déjà quitté le PS pour les sirènes du mouvement En Marche, les deux élus strasbourgeois réaffirment leur appartenance à leur famille politique.
Pour la première secrétaire départementale, Pernelle Richardot, la difficulté du PS est maintenant de clarifier ses positions politiques. Il s’agit d’exister sans se laisser engloutir par la tentation d’En Marche sur l’aile droite et sans céder du terrain aux Insoumis à gauche.
La secrétaire fédérale est d’ailleurs sévère sur la campagne de Benoît Hamon et reste persuadée que le PS ne doit pas "courir derrière Jean-Luc Mélenchon", sous peine de "finir à 6,5%".