"Ma cité va craquer !" : pourquoi l'ensemble des groupes scolaires de ce quartier de Strasbourg est en grève

C'est tout un quartier de Strasbourg qui se mobilise. Cronenbourg-cité compte 3 groupes scolaires et un collège, dont les enseignants étaient en grève ce jeudi 13 juin, soutenus par les parents et l'intersyndicale. Ils dénoncent la violence qui sévit quotidiennement dans le quartier et le manque de moyens.

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Ce n'est pas la première fois que les enseignants et les parents des groupes scolaires de la cité nucléaire de Cronenbourg font part de leur impuissance face à la violence et au manque de moyens chroniques. Mais c'est la première fois que tous les groupes scolaires, les écoles Langevin, Perey et Wurtz et le collège Sophie Germain s'associent pour mener une action commune.

Un certain nombre d'enseignants de chacun de ces établissements s'est donc mis en grève ce jeudi 13 juin et s'est rassemblé vers 9 heures devant l'école élémentaire Langevin. "Moyens renforcés avenir assuré" pouvait-on, entre autres, lire sur les pancartes déployées.

Des enseignants qui dénoncent le climat de violence qui règne aux alentours des groupes scolaires, et notamment les trafics de drogue et autre rodéo urbain. À cela s'ajoute le manque de moyens humains : difficulté à remplacer les absents et manque récurrent d'AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap).

"Au collège, on manque de personnel encadrant, on manque de remplaçant, nous explique cet enseignant. Le classement en REP+ permettrait de nous sécuriser sur le nombre d'élèves par classe, plus les effectifs sont réduits plus la réussite des élèves est là, c'est une évidence. On aurait aussi des temps de concertation entre collègues, car nos élèves ont des difficultés multiples : sociales, d'apprentissage et donc on a besoin de temps pour traiter ces problèmes".

Même son de cloche de cette directrice d'école. "Rien ne bouge, le manque de moyens crée des situations difficiles dans les classes et donc des difficultés à se mobiliser pour du positif. On a besoin de pouvoir accompagner certaines familles qui sont en grande souffrance. On ne peut pas remplir nos missions."

Des parents derrière les équipes éducatives

Une action soutenue par les parents alors qu'une alerte sociale avait déjà été déposée en avril dernier suite à la déambulation d'un homme armé à proximité des écoles et qui avait entraîné un confinement des élèves.

Cette maman reconnaît être inquiète : "le quartier est délaissé depuis des années, ça suffit maintenant ! Nous soutenons les équipes pédagogiques, on leur fait confiance, ils ont besoin de davantage de moyens."

"Nous demandons le classement des écoles en REP+, précise Elise Maika, représentante des parents, mais aussi plus d'AESH, car nous avons trop d'enfants handicapés en souffrance qui ne sont pas aidés. Ma petite fille de 7 ans, June est concernée et je suis en attente pour septembre".

Les manifestants se sont ensuite rendus devant le rectorat pour porter leurs revendications. Une délégation sera reçue vers 16 heures.

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