Le nouvel archevêque de Strasbourg s’appelle Luc Ravel mais il ne prendra ses fonctions que dans quelques semaines. Il était ce lundi à Paris pour participer à une conférence de presse.
C’est à la chapelle du Bon Secours que Luc Ravel a célébré une messe. Une chapelle qui jouxte l’évêché de Paris et ici depuis plusieurs jours, c’est l’effervescence. Sa nomination est une véritable "surprise", surtout pour le principal intéressé. Il avoue n’avoir aucune connaissance de l’Alsace et se sentir un peu jeune pour cette nouvelle mission.
Mais à 59 ans, l’homme, polytechnicien, ingénieur et philosophe, deviendra le 106e archevêque de Strasbourg. Un ministère qu’il prend avec beaucoup d’enthousiasme et une bonne dose d’appréhension. "C’est une énorme géographie, une énorme population, une énorme diversité et aussi une énorme histoire", confie-t-il en parlant de la Région. "Une histoire qui crée une identité et une culture", poursuit-il.
Mgr Ravel a indiqué lors de la conférence de presse à Paris qu'il pourrait être installé "dans la première quinzaine d'avril" sur le siège épiscopal de Strasbourg, où il succède à Mgr Jean-Pierre Grallet, atteint par la limite d'âge. "C'est la première fois dans l'histoire" qu'un évêque "agent de l'Etat", en tant qu'aumônier militaire en chef du culte catholique, "devient un autre agent de l'Etat", a relevé le futur archevêque.
"Que l'on ne compte pas sur moi pour essayer d'abroger le concordat (régimede cultes reconnus mis en place en 1802, NDLR), ou de le modifier, ou de le diminuer. Il me paraît une réalisation tout à fait excellente", a fait valoir Mgr Ravel. "Je ne demande pas à revenir au concordat" hors Alsace-Moselle, a-t-il poursuivi. "Je trouve intéressant qu'il existe l'aumônerie militaire et nos deux diocèses concordataires comme contrepoint au laïcisme qui pense qu'effectivement la vraie laïcité c'est les religions hors de la vue".