Le Racing Club de Strasbourg Alsace (RCSA) a perdu à l'extérieur face à Angers, ce samedi 2 novembre. Lors de la conférence de presse qui a suivi le match, l'entraîneur Thierry Laurey s'est légèrement emporté face à un journaliste qui le questionnait sur la "possession du ballon".
C'était la douzième journée du championnat de France de football de Ligue 1, ce samedi 2 novembre 2019. À l'issue d'un match l'opposant à l'extérieur au Sporting Club de l'Ouest (SCO d'Angers), le Racing Club de Strasbourg Alsace (RCSA) n'est pas parvenu à marquer le moindre but. Battu 1 à 0 par les Angevins, le Racing a encaissé sa sixième défaite en extérieur de la Ligue 1.
L'entraîneur du Racing, Thierry Laurey, s'entretient avec des journalistes lors de la conférence de presse qui suit. Il répond alors un peu vivement à un journaliste le questionnant : "Il y avait 65% de possession : ça veut dire que ce n'est pas qu'une affaire de possession ?"
"Vous, je vous ai jamais vu, je pense", énonce l'entraîneur en guise d'introduction, déclenchant quelques rires. "Les autres [journalistes] sont au courant. La possession, ça veut rien dire, monsieur. La possession, c'est... J'ai une expression en tête, mais je vais pas la sortir ! Non, non, non, je vais me calmer..."
Des statistiques "favorables"
Avant de poursuivre, chiffres à l'appui : "La possession, ça ne veut rien dire. Par contre, quand on centre 33-34 fois et que l'adversaire centre 14 fois, quand vous passez les deux tiers du temps dans la moitié adverse, quand vous touchez 60 ballons dans les 30 derniers mètres et que l'adversaire en a beaucoup moins... Toutes les stats sont en notre faveur. La seule que je veux bien dégager de ma réflexion, c'est la possession. Parce que la possession, ça ne veut rien dire. En général, ça veut dire que vous êtes en train de courir après le score; et que l'adversaire est dans son camp et qu'il vous attend."L'entraîneur continue : "Il n'y a que Paris qui est capable de garder le ballon comme ça. Toutes les autres équipes, quand elles n'ont pas la possession, c'est souvent qu'elles ont gagné. Quoiqu'il en soit, après cette... remise à niveau..." Le journaliste remercie Thierry Laurey, qui sourit alors avant de s'autoriser un commentaire : "C'est gentil, c'est gentil... Comme quoi, on peut quand même avoir le sourire lors d'un soir de défaite, c'est malheureux, hein ?"
Une défaite "cruelle"
Il reprend : "Donc non, ça ne veut rien dire, la possession. C'est vrai que toutes les stats sont en notre faveur. Si je regarde les stats ce soir, je me dis : vous avez gagné. Ben non. On a perdu. Parce qu'Angers a été plus organisée défensivement, parce qu'Angers a bien défendu, parce qu'Angers a bien contré... Et parce que sur une situation, on s'est fait avoir. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître."Sa conclusion : "Moi à mon niveau, je trouve que la défaite est cruelle. Mais elle est là, et il va bien falloir qu'on progresse à ce niveau."