Xavier Saunier a été blessé lors d'un accident de moto alors qu'il était en voyage au Vietnam. D'après sa famille, qui réclame son rapatriement en France, ses conditions d'hospitalisation sur place mettent sa vie en danger.
"Hier, ils lui ont fait un scanner. Ils ont appelé son beau-frère et un ami pour qu'ils le transportent, alors qu'il a les os brisés." L'inquiétude de Roxane Saunier perce dans sa voix. Depuis plusieurs jours, elle et sa famille se démènent pour rapatrier en France son frère Xavier, plongé dans le coma et hospitalisé au General Hospital de Da Nang, au Vietnam.
Dans le coma à 9000 km de la France
Le jeune homme, qui vit dans le quartier de l’Elsau, à Strasbourg, était en vacances à Hon Ai, petite ville située sur le littoral. C'est là que, le 7 février dernier, il a été victime d'un accident de moto qui l'a laissé inconscient et souffrant de multiples fractures. D'après sa famille, il a d'abord été hospitalisé en attendant son réveil puis, au bout plusieurs heures, transféré vers la ville voisine.
Depuis, Xavier n'est pas sorti de son coma et les conditions de sa prise en charge font craindre pour sa vie à sa famille. D'après celle-ci, le jeune homme passe ses journées étendu sur un lit de camp, et ses fractures n'ont pas été plâtrées. En contact avec le consulat français, sa mère et l'un de ses beaux-frères partis sur place désespèrent d'obtenir son transfert vers l'hôpital de Strasbourg.
"On est tellement perdus"
"On ne comprend pas que ça ne bouge pas, désespère Henri Meckes, son beau-frère, qui craint que les festivités pour le Nouvel an ralentissent les démarches auprès des autorités. Il pourrait être sauvé, mais s'il reste là il va mourir." L'assurance assistance de Xavier est arrivée à expiration au bout de trois mois de voyage. Ses proches multiplient donc les recours.
Un ami a lancé une cagnotte en ligne pour prendre en charge les frais d'hospitalisation (déjà 2000 € engagés, selon les estimations de la famille) et de rapatriement. "On est tellement perdus, on ne sait même pas combien ça nous coûterait", reconnaît Roxane, qui, en désespoir de cause, a rédigé un mail à Emmanuel Macron et au ministère des Affaires étrangères. Sa mère, quant à elle, est en contact avec le consulat "tous les jours", dans l'attente de pouvoir rentrer avec son fils.