Un salon de l'emploi franco-allemand se tient en ligne depuis mercredi 24 et jusqu'à vendredi 26 mars. Le moyen de prendre contact avec des entreprises ou d'assister à des conférences en ligne, à distance et sans passer de frontière.
C'est le septième salon de l'emploi franco-allemand de Connexio Career. Il se tient en ligne depuis trois ans, et avec la pandémie et les restrictions de circulation, il enregistre chaque année plus de connexions : 1.200 personnes se sont connectées mercredi 24 mars, contre 750 au mois de juin 2020.
Fabien Gousset est à la fois français et allemand et il a fait toute sa scolarité bilingue du primaire à l’université. Après un emploi dans la finance en région parisienne, il est revenu à Strasbourg pour trouver une entreprise qui reconnaisse sont profil bi-culturel. "Après un cursus franco-allemand à l'université franco-allemande, j'ai obtenu un double master en finance d'entreprise et de marché, et là, je cherche à retravailler dans le franco-allemand", explique-t-il. "J'ai travaillé en Allemagne à Wuppertal pour la Société générale, puis après dans une entreprise française uniquement en région parisienne, mais le franco-allemand me manque, c'est pour ça que je me suis réinstallé à Strasbourg".
Des aides pour les salariés pas encore à l'aise avec la langue
Lors du salon de l'emploi, il est possible de se connecter pour participer à des conférences en ligne, ou de joindre directement par chat video une entreprise ou un conseiller, comme Jérôme Lecot, organisateur du salon et conseiller spécialisé sur le franco-allemand. Lui l'assure, l'Allemagne continue de recruter en ce moment. Et pas besoin d'être bilingue comme Fabien Gousset. Les entreprises allemandes, quand elles ne trouvent vraiment pas en Allemagne le profil recherché, n'hésitent pas à franchir la frontière pour trouver les candidats qui correspondent au poste recherché.
"Dans le Bade-Wurtemberg, les PME commencent à comprendre qu'il faut qu'elles fassent des efforts pour aider les salariés à s'intégrer, à trouver un logement ou un cours de langue", explique Jérôme Lecot. "Elles sont de plus en plus prêtes à faire ces efforts. Alors qu'avant, c'était surtout les gros groupes qui avaient les moyens d'organiser des programmes pour intégrer ces salariés".
"Il y a un rebond dans l’industrie allemande, et une volonté de faire repartir l'économie, sauf dans des secteurs plus touchés par la pandémie, l'aéronautique, l'automobile et l'hotellerie-restauration", explique Jérôme Lecot. Pendant les trois jours de ce salon virtuel, 455 postes vacants sont proposés aux candidats et 43 entreprises y sont présentes. Malgré la pandémie, l’Allemagne continue de recruter dans tous les secteurs, notamment dans l’industrie.