Joint par téléphone, Vincent Schaller, ancien secrétaire régional du syndicat Sud Rail, nous explique que la grève a lieu en réponse à "une énième réorganisation du travail". Il dénonce "une multiplication des tâches", dans le cas présent le placement de contrôleurs et contrôleuses à quai, pour des contrôles à l'embarquement.
Personne à bord en cas d'accident
"Une fois l'embarquement fait, le contrôleur reste à quai et part faire un nouveau contrôle d'embarquement sur un autre train. Dans le TGV, il ne reste que le barman." Ce qui pose problème : "Il n'y a personne pour renseigner les passagers si il y a un retard ou un incident, ou pour une correspondance." Ou pour gérer la situation en cas d'accident, comme ça s'est vu dans un TER en Champagne-Ardenne.Quid de la personne conduisant le train ? Vincent Schaller, lui-même conducteur, explique "qu'on ne peut pas tout faire en même temps". Raisons de sécurité obligent. Quant à la personne dans le wagon-bar, il s'agit d'un prestataire extérieur à la SNCF, précise le syndicaliste. À terme, il craint une réduction des postes de contrôleurs et contrôleuses si ce nouveau système "fonctionne pas trop mal, bon an, mal an" (dit-il en mettant entre guillemets "pas trop mal").