"A quoi ça sert encore... La politique, parlons-en!" : ce programme ambitieux a réuni près de 200 jeunes mardi 18 avril, à l'hôtel du Département à Strasbourg. L'occasion de poser leurs questions à deux élus locaux, avant de se rendre aux urnes, dimanche.
A quatre jours du premier tour de la présidentielle, le spectre de l'abstention plane sur le scrutin.
Les 18-24 ans sont les plus indécis. Aux élections régionales de 2015, 65% d'entre eux ont délaissé les urnes.
Et quand ils s'expriment, c'est majoritairement en faveur des extrêmes.
Le sens de l'engagement
Mardi soir, ils sont près de 200 à être venus débattre du sens de l'engagement à l'hôtel du Département à Strasbourg.
Une première réussie pour une assemblée composée de jeunes du réseau de la Fédération des Maisons de la Culture et de la Jeunesse d'Alsace (FDMJC d'Alsace), issus de tous horizons.
Devant eux, des ténors locaux : Catherine Trautmann, ancienne ministre de la Culture et ex-maire de Strasbourg, et Frédéric Bierry, Président du Conseil Départemental du Bas-Rhin.
Un tweet d'une participante :
Catherine Trautmann, ministre de la Culture sous Chirac, sur le vote au jugement majoritaire et le second tour à 3 candidats: pic.twitter.com/nt2AyPnfJS
— Mylène Ober ∝ (@Mimy7Etoile) 18 avril 2017
Une génération indécise
Objectif : donner la parole à un auditoire jeune et convaincre de l'importance du vote avant le scrutin de dimanche.
Encore mineurs pour certains, primo-votants pour d'autres. Et tous n'ont pas fait leur choix. Un réservoir de voix important qui constitue un défi pour les candidats à la présidentielle.
L'exemplarité, la représentation de la jeunesse au sein des instances politiques etc. Les participants ont posé des questions, préparées en amont avec des animateurs coordinateurs et improvisées, aux élus. Une façon d'exprimer un ras-le-bol, d'obtenir des réponses et l'espoir, peut-être, de peser sur les décisions futures.
Un désintérêt de la politique ?
Cette catégorie d'élécteurs ne constitue néanmoins pas un bloc homogène.
Plus protestataires, plus défiants envers les partis politiques, une partie de la jeune génération - également de plus en plus diplômée - montre qu'elle s'intéresse aussi à la chose politique. Comme lors du débat, où tous essayent de comprendre le sens de l'engagement.
Un engagement qui prend parfois d'autres formes que le vote, de moins en moins perçu comme un devoir.
Les 18-24 ans lui préfère les manifestations, la démocratie participative à l'instar du mouvement Nuit Debout ou l'engagement associatif.
Pour s'imposer dans le champ politique, autrement...