Un mois à peine après son ouverture, une vingtaine d'infirmières ont déjà démissioné. Du coup, la direction va réduire l'activité du bloc opératoire jusqu'en septembre au moins, le temps de recruter.
Un mois à peine après son ouverture, la Clinique Rhéna essuie un nouveau revers.
En un mois d'activité, la clinique RHENA a accueilli 8 600 patients. 1 800 d'entre eux sont passés par le bloc opératoire…un bloc amputé désormais de 10% de son effectif d'infirmières et de 5% de son activité.
En effet, pas moins de 25 infirmières auraient démissionné depuis le mois de mars dont dix rien qu'au bloc opératoire.
Un bilan qui interpelle .. forcément.
Un bilan alarmant
En cause ?
Selon les infirmières : le surmenage et la désorganisation.
Le déménagement et la fusion des trois cliniques ( Adassa, Diaconat et Ste Odile ) n'auraient pas été assez préparés. Résultat, les services seraient encore en phase de rodage, bref désorganisés.
Se rajoutent à cela la fatigue du déménagement, un personnel en sous-effectif et des cadences "infernales".
Le bloc est ouvert de 7h à 19h ... ce qui veut dire pour les infirmières des sorties tardives vers 20H/21H que certaines ont eu du mal à admettre.
Une infirmière démissionnaire témoigne anonymement :
Les conditions de travail sont devenues des contraintes pour moi, pour ma vie de famille. La charge de travail est devenue très importante, elle a été augmentée par rapport aux anciennes cliniques
Fatigue oui, désorganisation non
Pour la Direction, rien d'alarmant.
Elle temporise : les interventions seront soit reportées, soit réorientées.
Guillaume LOHR, Directeur général de Rhéna-Clinique de Strasbourg précise :
L'activité réduite sur le site de la clinique Rhéna pouvait trouver une contrepartie dans un autre établissement et ne pas pénaliser le praticien
Retour à la normale en septembre ?
Huit infirmières expérimentées seront recrutées d'ici le mois de juin pour le bloc opératoire.
Reste encore 17 postes à pourvoir.
La direction mise sur un retour à la normale pour septembre.