La rentrée des vacances de la Toussaint, le lundi 2 novembre, a été l'occasion de rendre hommage à Samuel Paty dans les écoles. Il s'agit du professeur d'histoire décapité à Conflans (Yvelines, en Île-de-France) le 16 octobre, après avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves.

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La liberté d'expression est inestimable, mais peut coûter bien cher. C'est pour en avoir montré un exemple que Samuel Paty, professeur d'histoire, a été décapité à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines, en Île-de-France). Pour illustrer son cours d'éducation civique consacré à cette liberté d'expression, il avait montré des caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves. Un hommage lui a été rendu dans toutes les écoles françaises lors du lundi de la rentrée de la Toussaint, le 2 novembre 2020.

Dans un contexte doublement compliqué (sanitaire et terroriste), un court moment avait été prévu lors de cette rentrée. Il comprenait une minute de silence, et la lecture d'une lettre de Jean Jaurès - d'abord fort raccourcie et qui avait suscité l'étonnement du corps enseignant. 
 


À l'école Jean-Baptiste Schwilgué, 322 élèves ont partagé ce moment de recueillement, dans leurs classes respectives et non dans la cour. Notre journaliste Claire Peyrot a assisté à la lecture de la fameuse lettre et à la minute de silence dans la classe de CM1 de Céline Weil. "Ce matin, quand je leur ai demandé pourquoi c'est une journée particulière, ils m'ont tout de suite parlé du covid... Ils ne sont pas partis sur l'hommage à monsieur Paty. On a été sollicité par la hiérarchie pour parler de ça aujourd'hui." 

L'enseignante poursuit. "J'ai été informée seulement vendredi qu'il y avait une vraie journée d'hommage. Donc j'y ai passé le week-end." L'hommage a bien eu lieu, poignant et éclairant. Un des élèves, Berthold, raconte. "Y a en France, Samuel Paty, qui s'est fait décapiter par un enfant de 18 ans. Je l'ai appris pendant les vacances, quand j'ai vu le journal avec mon père sur Arte. On pense qu'il n'est pas mort pour rien. Il a appris des choses aux enfants."
 

Plus loin, c'est Mahamat qui témoigne. "Moi j'ai été choqué quand le monsieur qui a tué Samuel Paty a demandé des informations à un collégien contre de l'argent. Je sais pas pourquoi on l'a tué. C'est bien qu'on parle de lui en classe, on peut se rappeler de lui. Comme ça, on ne l'oublie pas." Souareba a aussi son mot à dire. "On a eu une minute de silence, pour rendre hommage, et pour le respect de Samuel Paty. C'est important d'en parler. La liberté d'expression, c'est qu'on a droit de s'exprimer, on peut dire ce qu'on pense."
 
Samuel Paty était marié, et père d'un garçon âgé de 5 ans.
 

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