Jeudi 6 janvier, une nouvelle intervention de police s'est déroulée au gymnase Branly à Strasbourg entraînant l'évacuation de 21 migrants. Une quinzaine d'associations locales s'en étaient offusquées, écrivant une lettre ouverte à la maire de Strasbourg. Cette dernière vient de leur répondre.
Jeudi 6 janvier 2022, une vingtaine de personnes ont été évacuées du gymnase Branly par les forces de l'ordre sur ordre de la préfecture. Une opération de "mise à l'abri" qui a fortement ému les associations locales d'aide aux personnes en situation de précarité. Ces dernières avaient écrit dans la foulée une lettre ouverte à Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, dénonçant son silence et son inaction.
Cette dernière vient de leur répondre via un communiqué de presse où elle rappelle ses engagements et dénonce le fait que "ces hébergements de fortune n’ont pas vocation à être des lieux tout trouvés pour mener des opérations de contrôle de la police aux frontières."
Et de poursuivre : "Nous mettons à disposition le gymnase Branly pour qu’il serve de refuge et non pour exposer les personnes à des interventions répétées des forces de l’ordre. Nous craignons au contraire de perdre la trace de celles et ceux que nos travailleurs sociaux suivent au quotidien, occasionnant des points de rupture dans les parcours d’accompagnement social."
20220107 - Réactions JB FV Contrôle Des Personnes Mises à l'Abri Au Gymnase Branly by France3Alsace on Scribd
La maire y déplore également, à la veille de l'élection présidentielle, "des politiques migratoires qui ne sont pas à la hauteur" et prône une "politique migratoire humaniste et une Europe hospitalière". Un pamphlet véhément mais un peu vain. Aucune mesure concrète supplémentaire d'aide aux migrants ou aux personnes en grande précarité n'y est annoncée.