Après deux années de crise sanitaire, le festival Strasbourg mon amour, du 10 au 19 février, veut renouer avec l'esprit festif de ses débuts. Avec un nouveau concept, "Les 24 heures du Love", une programmation quasiment non-stop à l'Aubette, du 11 février à 14h au 12 février à 14h.
Pour son 10e anniversaire, le festival Strasbourg mon amour, né en 2013 à l'initiative de l'Office de tourisme de Strasbourg et sa région, veut "remettre ça avec un esprit ressuscité" annonce Joël Steffen, adjoint à la maire en charge du tourisme.
Après une année d'interruption en 2021, puis une version très simplifiée en 2022, pour cause de crise sanitaire, l'Office de tourisme voulait "trouver la formule pour remettre le pied à l'étrier" tout en tenant compte des indispensables restrictions budgétaires liées à la crise énergétique actuelle.
Economies obligent, cette édition 2023 va donc se passer du grand chapiteau, le Magic Mirror, emblématique de l'événement durant plusieurs années, mais devenu bien trop énergivore. À la place, les organisateurs ont imaginé "un concept unique, fédérateur et original" : une sorte de concentré des ingrédients du festival, proposé dans la salle de l'Aubette, place Kléber, durant 24 heures.
Faire le tour du cadran à l'Aubette
Ces "24 heures du Love" vont "rassembler différentes expériences" certaines inédites, d'autres déjà brevetées, "dans un temps plus court" précise Joël Steffen. L'idée est de permettre aux plus endurants de faire presque le tour du cadran dans un même lieu (excepté de 5 à 7 heures du matin, où l'Aubette sera fermée), pour y vivre d'autres expériences toutes les deux ou trois heures.
À savoir : des concerts, diverses formes de spectacles, des bals et quelques animations surprises non encore dévoilées. À titre d'exemples, il y aura de 23h à 1h du matin, "le retour du mythique slow party", soirée de danse "délicieusement régressive", mais aussi des nouveautés, comme le Comedy Club, trois performances destinées à "explorer les notions d'amour en mode stand up."
Parmi les autres festivités de cette édition 2023 : une exposition et des lectures musicales à la BNU (Bibliothèque nationale et universitaire), des animations au musée Vaudou, divers concerts, un atelier cuisine et une baignade au clair de lune aux Bains municipaux, des soirées et activités thématiques dans divers hôtels, un burger quiz…
Histoire de dépasser l'image trop romantique qui définissait Strasbourg mon amour à ses débuts, les organisateurs veulent permettre d'aborder "l'amour dans toutes ses dimensions" précise Joël Steffen. Dont "l'amour du prochain et la solidarité" par le biais d'une collecte de sang, ou encore toutes les formes d'"amitié et d'amour familial."
Dynamiser Strasbourg pendant l'hiver
Le but premier reste cependant d'animer Strasbourg durant la grisaille hivernale. "On veut accompagner cette saison pour qu'elle soit plus lumineuse, après l'extinction, dès janvier, de la capitale de Noël" reconnaît l'adjoint à la maire.
Cette nouvelle édition de Strasbourg mon amour doit servir à attirer des touristes dans la capitale alsacienne durant cette période creuse. Mais aussi de réconforter les Strasbourgeois avec "des choses réconfortantes, gemütlich (chaleureuses), joyeuses, festives. C'est notre hygge (sentiment de bien-être) à nous" résume Joël Steffen.
Objectif d'ores et déjà réussi à en croire la notoriété du festival. En effet, selon les organisateurs, le mot dièse #strasbourgmonamour serait, à l'échelle nationale, "le hashtag de ville le plus utilisé en terme touristique."
L'Office de tourisme prévoit un budget de 70.000 euros pour l'ensemble de ces dix journées (contre 240.000 euros en 2020), dont 38.000 euros de subventions de la Ville. À cela s'ajoutent les aides substantielles, mais non précisées, des partenaires toujours plus nombreux.