24 patients sont évacués ce vendredi par TGV médicalisé vers la Nouvelle Aquitaine. L'objectif est toujours de désengorger les services saturés des hopitaux alsaciens. Le TGV est arrivé hier soir à Strasbourg, avec du personnel médical et des respirateurs.
C'est un TGV de 6 wagons qui est arrivé hier soir à Strasbourg. A son bord, une cinquantaine de médecins et infirmiers, et des respirateurs. Dès 4h ce vendredi matin, la gare a été entièrement bouclée, afin de permettre le bon déroulé des opérations. Un transfert de cet ordre ne s'improvise pas.
24 patients : 5 du NHC à Strasbourg, 5 de l'hopital de Hautepierre, 3 des cliniques privées strasbourgeoises, et d'autres encore, venus de Haguenau, Sélestat, Saverne et Colmar. Ils sont amenés en ambulance vers la gare de Strasbourg, chacun avec les respirateurs qui avaient été prévus et rapportés de Bordeaux et Poitiers afin de ne pas dépouiller les services hospitaliers alsaciens.
Un TGV Hopital
Chaque wagon comporte 4 lits, sous la surveillance d'une équipe de 6 personnes, 2 médecins et quatre infirmiers. Tout est fait pour reproduire les conditions d'hospitalisation très strictes de ces patients. Malgré tout, il s'agit d'un TGV, où l'espace est exigu.
C'est donc avec d'infinies précautions que les ambulanciers, les agents de la protections civile, et les bénévoiles de la Croix Rouge appelés en renfort, ont procédé à l'installation des malades. Des accès étroits qui n'ont pas été conçus pour des lits médicalisés, des plafonds bas, rien de tout cela ne devait perturber la prise en charge des patients, certains intubés, et la plupart sédatés.
Direction la Nouvelle Aquitaine
Le TGV médicalisé a quitté Strasbourg peu avant 11h. Il s'arrêtera d'abord à Poitiers ou une partie des patients sera évacuée. Puis il rejoindra Bordeaux, ou les autres malades seront répartis entre les établissement de Bordeaux, Dax et Mont de Marsan.
Malgré la distance géographique, tout est fait pour que le lien avec la famille restée en Alsace soit maintenu. Un médecin référent est désigné dans les hopitaux de destination, afin de permettre aux proches de prendre des nouvelles quotidiennement.
Ce genre d'évacuation s'est multiplié en France, ces dernieres semaines, afin d'alléger les services en tension, principalement dans le Grand Est et en Ile de France, alors que les hopitaux de Nouvelle Aquitaine sont pour l'instant relativement épargnés.