Strasbourg : six mois de prison pour une inscription antisémite au sol

Un homme qui avait effrayé un graffeur de confession juive et s'était emparé de bombes de peinture pour inscrire au sol "interdit aux juifs" et "salope", a été condamné ce 30 novembre à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Strasbourg.

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Un Strasbourgeois de 38 ans qui avait effrayé un graffeur de confession juive et s'était emparé de bombes de peinture pour inscrire au sol "interdit aux juifs" et "salope", a été condamné ce lundi 30 novembre à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour provocation publique à la haine raciale et dégradations.

Le tribunal a assorti sa peine, conforme aux réquisitions du parquet, du versement de 500 euros à la victime pour préjudice moral, ainsi que de près de mille euros au total de dommages et intérêts à des associations s'étant portées parties civiles, telles que SOS Racisme et la Licra. Fin août, un graffeur, sous contrat avec la métropole de Strasbourg, avait entamé la réalisation d'une oeuvre sur un boîtier électrique d'un quartier de l'est de Strasbourg, avant d'être pris à partie car il portait un t-shirt avec un motif imprimé présentant différents noms de villes et de pays, parmi lesquels "Israël". Il avait dû changer de tee-shirt et remettre au prévenu deux bombes de peinture avec laquelle celui-ci avait inscrit au sol "interdit aux juifs" et "salope".

"J'ai vécu les trois pires heures de ma vie", a expliqué la victime à l'audience, tandis que son avocat Me Raphaël Nisand soulignait que, même en l'absence de violence physique, ce qu'il s'était passé était "innommable". En octobre, cet homme, déjà condamné à de multiples reprises, avait été relaxé pour extorsion commise en raison de la religion concernant les mêmes faits, qui avaient suscité à l'époque une vive émotion. La préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, avait notamment condamné un acte "intolérable".

S'excusant à plusieurs reprises à l'audience, le prévenu a assuré avoir "compris (son) erreur", évoquant "une pulsion" sur fond d'alcool, de séparation avec sa compagne, de recherche infructueuse d'emploi et de vidéos sur le conflit israélo-palestinien. Son avocate, Me Élise Le Guennec-Schmitt, a évoqué un "acte individuel, isolé, irréfléchi et pas de propagande". Il comparaissait détenu après une condamnation à huit mois de prison ferme en novembre pour avoir aspergé volontairement de son sang une infirmière aux urgences.

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