Une deuxième gare à Strasbourg ? La proposition du vice-président de la région n’est pas une nouveauté pour l’Eurométropole

Créer une deuxième gare à Strasbourg : telle est la suggestion de Thibaud Philipps, vice-président (LR) de la région Grand Est en charge des transports, pour mieux réguler le trafic ferroviaire. Un projet sur lequel l’Eurométropole dit travailler depuis trois ans, à travers une gare ouverte à 360 degrés.

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"Aujourd’hui on a une saturation en gare de Strasbourg. Depuis le lancement du REME, un train entre ou sort toutes les 30 secondes, c’est quasiment au niveau d’une gare parisienne", constate Thibaud Philipps. Du coup, on n'a plus de place pour accueillir correctement les trains, ce qui entraîne aux heures de pointe suppressions et retards en cascade".

Parmi les solutions envisagées pour fluidifier le trafic qui accumule retards et perturbations depuis la mise en place du réseau express métropolitain, le vice-président (LR) de la région Grand Est en charge des transports propose la création d’une deuxième gare à Strasbourg. "Elle pourrait être dédiée aux TER et prendre en charge les trains qui viennent de l’ouest - de la vallée de la Bruche et de Molsheim - et d’une partie de la plaine et du sud de l’Alsace pour désaturer la gare actuelle, avance-t-il. Et pour plus de clarté pour les voyageurs, il faudrait pouvoir réserver un espace pour les TGV dans la gare actuelle, car c'est toujours un mystère de savoir de quel quai son train va partir".

Une proposition qui ressemble au projet de gare à 360 degrés à laquelle réfléchit l’Eurométropole. "Voilà trois ans qu’il y a une coopération active avec la région et la SNCF pour avancer sur ce projet afin d’atteindre une capacité à terme de 100 000 voyages par jour", explique Alain Jund, vice-président (EELV) en charge du plan mobilité à l’Eurométropole de Strasbourg. Il se dit surpris de l’annonce de Thibaud Philipps, qui est également maire de la commune d'Illkirch-Greffenstaden (Bas-Rhin). Surpris voire un peu amer : "il est dommage de se servir de ses responsabilités à la région pour jouer son rôle d’opposant à l’Eurométropole".

Tous deux conviennent que la gare et ses abords ne sont plus en mesure de répondre à l’augmentation du trafic. D’autant que le quartier est voué à évoluer en raison du nouveau plan de déplacement que veut mettre en place l’Eurométropole. La solution se trouve donc à l’arrière de la gare. "Dans la gare basse (derrière l’actuelle gare centrale), il y a d’anciens bâtiments de la SNCF desservis par des voies, détaille Thibaud Philipps. On pourrait imaginer là une nouvelle gare, tout en gardant les ateliers de maintenance qui s’y trouvent." Sur sa copie, l’Eurométropole y imagine un parking en silo et une gare routière pour garantir une meilleure accessibilité. "Des projets qui ne sont pas incompatibles", tempère l'élu régional. 

Des projets que chacun pourra confronter le 29 septembre, date annoncée pour un comité de pilotage réunissant tous les acteurs concernés. Thibaud Philipps fait savoir qu’il veut aller vite, annonçant déjà une première partie de travaux réalisée d'ici à 2027 - date également évoquée par l'Eurométropole - et une deuxième tranche à l’horizon 2030-2035.

En parallèle, le vice-président de la région a confirmé un coup de frein sur le déploiement du REME. Aucun nouveau train - au-delà des 700 déjà déployés - ne sera mis en circulation d'ici à la fin de l’année. L’attention va aussi être portée sur le renouvellement du matériel vieillissant, responsable d’une partie des perturbations que connaît le trafic ferroviaire en Alsace.

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