Des enquêtes en cours après plusieurs tags antisémites découverts à Strasbourg

De nouveaux tags antisémites ont été découverts sur les murs de plusieurs établissements scolaires ce vendredi 3 novembre dans la capitale alsacienne. Des enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Strasbourg.

Des croix gammées et des étoiles de David assorties des slogans "Mort aux juifs" et "Un bon juif est un juif mort" ont été découverts ce vendredi 3 novembre sur les façades de l'Ecole européenne de Strasbourg Galileo et de l'inspection académique de Strasbourg. Des enquêtes sont en cours, indiquent une source policère à l'AFP. Des constatations ont été effectuées par la police technique et scientifique et l'étude des caméras de vidéosurveillance est en cours, selon la même source policière.

Les clichés des tags ont d'abord été partagés par le conseiller municipal de Strasbourg Pierre Jakubowicz, sur le réseau social X (ex-Twitter). "Nous ne sommes plus dans la théorie. À quelques jours du 85e anniversaire de la Nuit de Cristal, la haine des juifs s'affiche à nouveau en grand dans nos rues. Face à l'antisémitisme, la réponse doit être implacable", a écrit l'élu. 

La maire de Strasbourg Jeanne Barseghian a ensuite condamné "ces mots et actes abjects avec la plus grande fermeté. J'adresse tout mon soutien à la communauté juive de notre ville et reste mobilisée, en lien avec l'Etat, pour assurer la sécurité des habitants. L'antisémitisme n'a pas sa place à Strasbourg".

Dans un communiqué, le président de la Collectivité européenne d'Alsace a également condamné "avec la plus grande fermeté" les tags et les inscriptions antisémites découverts à Strasbourg. "J’exprime ma solidarité et mon soutien total aux familles victimes de ces actes ignobles.

Plusieurs tags antisémites à Strasbourg et en Alsace

Non loin de l'arrêt Homme de Fer, dans le centre-ville, une entrée d'immeuble a été taguée d'une croix gammée. Il s'agit du deuxième cas de la sorte cette semaine. Mardi 31 octobre, un couple de confession juive avait en effet constaté des inscriptions antisémites sur la porte de leur immeuble, toujours dans l'hypercentre strasbourgeois, selon les DNA.

Des tags ciblant Israël et les juifs ont été retrouvés sur le réseau CTS à Strasbourg et sur un portrait de Simone Veil (ancienne présidente du Parlement européen et victime de la déportation) à Colmar, au cours des dernières semaines. En France, 857 actes antisémites ont été comptabilisés par le Ministère de l'Intérieur depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, soit autant que depuis le début de l'année 2023.