Quelques jours avant Noël, l'une des quatre lignes a repris du service à l'usine d'incinération des déchets de l'Eurométropole du Rohrschollen. Mais la majorité des déchets de l'agglomération continuent d'être envoyés sur d'autres sites pour être traités. Et cela coûte très cher.
La réouverture de l'une des quatre lignes de l'usine devrait permettre de traiter 3000 tonnes de déchets par mois. Ce qui représente moins de 18% des déchets à traiter. Car faute de pouvoir les brûler à l'usine du Rohrschollen, il faut donc les envoyer vers d'autres sites - à Sausheim et Schweighouse en Alsace, mais aussi en Champagne-Ardenne et en Allemagne. Le tout pour un coût estimé à 100 000 euros par jour.
La mise aux normes de l'usine du quartier du port du Rhin, dans laquelle on découvrait des traces d'amiante en 2014 et qui a ensuite connu des fuites de chaudière puis un incendie en septembre 2015, devrait coûter plus de 75 millions d'euros à l'Eurométropole qui en est propriétaire. Car elle souhaiterait rénover l'usine de manière afin que celle-ci puisse fonctionner pour au moins encore 15 ans.
L'Eurométropole attend maintenant le feu vert de l'expert pour redémarrer les travaux sur les lignes 3 et 4. Un chantier qui a déjà près de cinq mois de retard. Aucun calendrier n'est fixé.Seule certitude : les deux nouvelles chaudières de l'usine ne seront pas en service avant l'été 2016.