Kenny Matampash, un des représentants du peuple Masaï dans le monde, est de retour à Strasbourg. Après sa première visite en 2019, il donne cette fois une conférence ce jeudi 9 novembre, sur les principes de la sagesse suivis par ce peuple vivant entre le Kenya et la Tanzanie.
Entre Nairobi (Kenya) et Strasbourg (Bas-Rhin), il y a un peu plus de 6 000 kilomètres. Qu'importe pour Kenny Matampash : ce chef Masaï est de retour dans la capitale du Bas-Rhin, un peu plus de 4 ans après sa première visite chez nous. Des découvertes d'une autre région de France, pour celui qui a déjà eu l'occasion en 2011 de découvrir Lorient (Morbihan), comme le rappellent nos collègues de France 3 Bretagne.
Le représentant de ce peuple qui vit entre les plaines du Kenya et de la Tanzanie présente ce jeudi 9 novembre les préceptes de la sagesse Masaï, lors d'une conférence au PréO à Oberhausbergen (Bas-Rhin). Un événement organisé par l'association humanitaire Ligne Verte Terre de Paix.
En attendant de rencontrer son public, Kenny Matampash en profite pour puiser des idées inspirantes à adapter dans son pays. Notre équipe de France 3 Alsace l'a suivi.
Prêches pour la paix
"La vraie vie, c'est le bonheur, l'humilité, la paix, mais aussi les relations sincères avec les autres", confie en anglais, Kenny Matampash. Un principe qu'il explique au cœur même de la cathédrale de Strasbourg, lors d'une nouvelle visite. Le Masaï ne contient pas sa joie, après avoir découvert le monument emblématique de la vielle : "Super, c'est une grande église !"
C'est aussi l'occasion pour le Kényan de rencontrer le chef de l'institution, Didier Muntzinger, avec qui il se plaît à discuter. "Je suis très très heureux que Kenny puisse nous visiter : ça conforte notre vocation. La cathédrale est symbole de paix", se réjouit l'archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg.
Le responsable de la cathédrale s'empresse immédiatement de demander à Kenny la traduction, dans la langue de Shakespeare : "The cathedral is a symbol of peace." Être dans la joie, accueillir les problèmes comme des opportunités : c'est la philosophie pacifique qu'adopte le peuple Masaï. C'est ce que Kenny veut partager au cours de sa conférence.
La santé et la nature au cœur de son programme
Pas de temps mort pour Kenny : après la visite culturelle, place à la nature et direction l'école de plantes à santé de Rosheim (Bas-Rhin). Le respect de la nature est une préoccupation majeure, pour ce peuple. "Le plus important pour les Masaï, c'est de garder leur culture et leur connexion à l'environnement. Nous ne voulons surtout pas nous couper de la nature et de l'environnement. La nature, c'est notre mère", souligne-t-il.
Cette visite ne doit rien au hasard : Kenny nourrit le projet d'ouvrir un jardin pédagogique, à l'identique, pour son village au Kenya. "Je pense grand, mais je commence petit. Il faut d'abord créer ce jardin dans mon village, et puis ensuite dans mon pays", dit humblement le visiteur kényan. Il y attache beaucoup d'importance : la nature est indispensable à leur survie. "Ces plantes sont médicinales, elles ont de la valeur, des propriétés et le but pour nous, en tant qu'êtres humains, c'est d'en prendre soin", conclut-il.
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Un beau projet auquel il est possible de contribuer. Chaque entrée payée pour cette conférence Masaï qui se tient à Oberhausbergen, ce jeudi 9 novembre à 20 heures, permettra de collecter des fonds en vue de l'ouverture de ce jardin.