Neufs ou abîmés, il est toujours possible d’offrir une seconde vie à vos jouets inutilisés grâce à l’opération "Laisse parler ton cœur", portée par l’éco-organisme Ecosystem. Jusqu’au 2 décembre, une trentaine de points de collecte sont mis à disposition dans le Bas-Rhin. Les dons seront ensuite remis au profit des plus modestes.
Poupées à la jambe cassée, jeu de société oublié dans un placard ou console de jeu qui prend la poussière… En cette fin d’année 2023, tous ces jouets inutilisés peuvent avoir une seconde vie et faire le bonheur d’autrui. Car l’opération nationale "Laisse parler ton coeur", portée par Ecosystem, entreprise à but non lucratif d’intérêt général, entend depuis sa création en 2010 permettre à chacun d’avoir un cadeau sous le sapin.
Déployée dans le Bas-Rhin jusqu’au 2 décembre, elle permet selon Laura Chech, porte-parole de l’opération pour Ecosystem, “de sensibiliser à grande échelle les Français en leur permettant de faire un geste concret qui a un double impact” : d’une part, car les jouets sont remis à une association, en l'occurrence Emmaüs Haguenau et Carijou-Fédération de charité Caritas Alsace, qui vont les trier, tester, nettoyer et réparer pour les donner ou les revendre à petits prix, le tout pour qu’un “maximum de familles puisse offrir des cadeaux de Noël à leurs enfants”.
Réparés ou valorisés
D’autre part, car les jouets électriques ou électroniques qui ne peuvent ni être réparés, ni réemployés sont confiés à Ecosystem et Ecomaison, deux organismes agréés par les pouvoirs publics, pour les recycler afin de “lutter contre l’épuisement des ressources”. C’est pourquoi “même si le jouet est abîmé ou hors d’usage, il vaut mieux l’apporter quand même”, note Laura Chech.
En 2022, près de 2,6 tonnes de jouets ont été collectées dans le Bas-Rhin et 50 tonnes à l’échelle nationale, permettant à 78 associations sur tout le territoire de leur offrir une seconde vie. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter et qui sont tributaires de l’ampleur de la communication mise en place par les collectivités, chargées de déployer l’opération sur leur territoire. Après avoir été sollicitées, celles qui acceptent de participer sur la base du volontariat choisissent les associations locales bénéficiaires et les points de collecte. Ces points de passage sont au nombre de 31 dans le département du Bas-Rhin (voir la carte ci-dessous).
“Ce n’est pas parce que c’est de l’occasion que c’est de moins bonne qualité, et en plus c’est moins cher. Un jouet inutilisé a toujours de la valeur”, tient à rappeler Laura Chech qui se réjouit de l’évolution des mentalités avec une population qu’elle juge “très sensible au côté solidaire et de plus en plus sensibilisée à la seconde vie”. Mais pour que ces objets se retrouvent sur le marché secondaire, il faut d’abord les diriger vers des filières compétentes, d’où les trois réflexes mis en avant par Laura Chech : réparer, donner, recycler.
Un acte écocitoyen
Il faut à tout prix prendre conscience qu’il faut arrêter de jeter à la poubelle car ça échappe à la filière
Laura Chech, porte-parole d'Ecosystem
Laura Chech invite donc à se renseigner lorsqu’on veut se séparer d’un objet, notamment via des sites qui rassemblent ces informations : ceux des collectivités territoriales, d’Ecosystem et d’Ecomaison, dont le but est de contribuer à l’allongement de la durée de vie des objets. Ces organismes suivent en effet une stratégie pour répondre à des objectifs précis de recyclage, à grande échelle et sur plusieurs années. Elle prévient tout de même : “Il y a encore du travail à faire. Ça prend beaucoup de temps alors qu’on est dans une phase d’urgence.”