Arriver à la Cour de Marie, c'est faire un voyage dans le temps. Lieu entretenu par deux passionnés des objets et du mobilier des années 50-70, le musée a pris place dans une ancienne grange à Hatten (Bas-Rhin). Une visite qui vaut le détour.
Parler de La Cour de Marie, c'est parler d'une histoire d'amour. Celle, d'abord, de Natalie et Jean-Claude Freyermuth, les propriétaires des lieux. Mais c'est aussi celle que le couple voue aux objets vintage. Tracteurs, vélos du Tour de France, premières mobylettes, Minitel, cuisine formica, etc. Ce musée privé abrite des milliers d'objets qui réveillent de nombreux souvenirs et vous replongent immanquablement en enfance.
"L'histoire de la Cour de Marie a démarré il y a 14 ans, en 2010, avec cette thématique agricole" raconte Jean-Claude Freyermuth en nous emmenant dans une première partie de l'ancienne grange. "Nous y retraçons l'histoire de l'entreprise de machinisme agricole Kuhn de Saverne". Petit à petit, pléthore d'autres objets ont intégré les lieux grâce aux contacts du couple et à leur passion dévorante pour les années 1950-1970.
"Notre espace mobylettes, et notre trésor : la toute première mobylette, de 1949. Elle n'a jamais été vendue, mais exposée à Paris, au Salon. Un cadre de vélo avec un moteur, la marque Mobylette était née." Plus loin, un espace dédié à la radio et à la télé avec un minitel, un mange-disque et des vidéos d'anciens films. À côté, "notre remarquable collection des vélos du Tour de France."
Nous avons poussé des portes derrière lesquelles se trouvaient souvent des trésors
Jean-Claude Freyermuth
Des objets parfois très rares que Jean-Claude Freyermuth a trouvés grâce aux gens qu'il a rencontrés dans sa vie professionnelle. "J'ai eu la chance, grâce à mon métier, de beaucoup voyager. Quand on parle avec les gens, on apprend à se connaître, alors ils donnent volontiers. Nous avons pourtant pratiquement tout acheté, mais grâce à nos relations, nous avons poussé des portes derrière lesquelles se trouvaient souvent des trésors."
Ainsi, Jean-Claude et son épouse Natalie parcourent parfois des centaines de kilomètres pour trouver les objets de leurs rêves et les exposer dans leur grange spécialement aménagée. Un lieu où Natalie prend beaucoup de plaisir à dévoiler sa collection de poupées. La seule collection française de poupées Raynal, que l'on doit à un Mulhousien.
"Isabelle a été l'une de mes premières poupées, petite. Ma grand-mère de Schiltigheim m'a emmenée, en novembre 1969, aux Galeries Lafayette, voir les poupées. Et j'ai eu le droit d'en choisir une. Mon rêve, c'était cette fillette qui parlait et qui marchait." Cette passionnée maîtrise tellement bien son sujet qu'elle a décidé d'écrire deux livres retraçant l'histoire de ses poupées. Ils seront publiés dans les prochaines semaines.
Le but de ces ouvrages comme du musée est de garder vivante l'histoire de toute une époque. Avec l'aide des bénévoles de son association, le couple propose des visites et vous accueille dans son nouveau salon de thé vintage. Les lieux sont ouverts du jeudi au dimanche.