Voici "le gâteau qui déchire", un dessert qui régale les touristes et les habitants de ce village d'Alsace

Impossible de venir à Rosheim (Bas-Rhin) sans goûter à la spécialité, le ropkueche : c'est ce qui se dit dans la charmante petite ville romane située sur la route des vins en Alsace. Habitants comme touristes se pressent pour déguster "le gâteau qui déchire".

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Son nom pourrait faire fuir les touristes et pourtant il les attire : le ropkueche ou "ropf" pour les habitués est la spécialité de la ville de Rosheim (Bas-Rhin). Il s’agit d’une pâte briochée "déchirée" qui lui vaut son nom, surmontée d’un appareil très gourmand, composé de noix, de noisettes, d’amandes effilées, de sucre, de cannelle et de crème fraîche (et d'un peu de lait).

Dans son laboratoire, à l’arrière de sa boulangerie située en face de l'église romane, Guillaume Rohmer nous montre comment procéder : la pâte est disposée dans un moule. Du bout des doigts, il la tire et la déchire littéralement.

Ensuite, il répartit le mélange de fruits secs et épices, qui vient rendre gourmandes les cavités riches de garniture. Enfin, direction le four à 180 degrés pour 40 minutes.

La recette se transmet de génération en génération. "Mon grand-père en faisait, mon père en faisait. C’est la spécialité de Rosheim. Si on vient à Rosheim et qu’on n’a pas mangé du ropfkueche, c’est qu’on a loupé quelque chose", s’amuse le boulanger.

Au magasin, les clients ne loupent rien. Pour les Rosheimois, c’est une tradition, presque un réflexe d’acheter un ropkueche. Pour le petit-déjeuner, le goûter ou les réunions familiales, toutes les occasions sont bonnes. "J’en prends un petit, juste pour moi, pour le samedi-dimanche", explique un habitué.

"C’est trop bon. Moi, j'en achète quand ma famille vient", s’enthousiasme cette Narbonnaise installée à Rosheim. Ce serait même le gâteau d'enfance d'un Rosheimois célèbre, le prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn. La boulangerie Rohmer en vend environ 300 chaque semaine.

Deux salles, deux ambiances

Même si c’est l’une des plus anciennes boulangeries de France (elle date de 1602), elle n’est pas la seule à proposer cette spécialité gourmande. Chez Kapfer, l’autre boulangerie de la ville, une recette différente a aussi ses adeptes.

Et si on demande aux Rosheimois laquelle ils préfèrent, chacun son camp : "C’est différent", nous répond-on systématiquement. Pour vous faire une idée, il ne vous reste plus qu’à vous rendre à Rosheim, et goûter aux deux recettes !

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