La campagne nationale d'appel aux dons pour le Bleuet de France continue jusqu'au 13 novembre. En cette année 2017, marquée par le centenaire du statut de pupille de la Nation, les dons au Bleuet de France seront plus particulièrement consacrés à ce type de public.
L'histoire
La Première Guerre mondiale crée une rupture historique par sa violence, sa durée et sa dimension internationale, elle marque la fin d’une époque.Pour faire face aux drames humains engendrés par ce conflit, l’Etat décide de créer l’Office national des mutilés et réformés de la guerre, dès 1916, puis l’Office national des pupilles de la Nation et enfin l’Office national du combattant pour prendre en charge les réparations, la rééducation professionnelle et la solidarité en faveur des victimes de guerre et des anciens combattants.
Ces administrations spécifiques se développent en partenariat avec les associations du monde combattant, qui se multiplient après guerre, et s’organisent pour mieux défendre leurs droits, secourir et soutenir socialement leurs membres.
Car, en 1918, la fin de la «Grande Guerre» laisse derrière elle plus de 20 millions de blessés et d’invalides dont certains, gravement mutilés, ne peuvent plus travailler.
Ainsi, dans l’immédiate après-guerre, toutes les énergies sont mobilisées par la reconstruction qu’elle soit économique, humaine ou matérielle et, outre les dispositifs mis en place par l’Etat, naissent des initiatives de solidarité privées ou associatives de toutes sortes.
L’histoire de la création du Bleuet de France débute, au sortir de la Première Guerre mondiale, à l’Institution Nationale des Invalides.
Aux origines du Bleuet de France, deux femmes de leur temps à l’écoute des souffrances de leurs contemporains : Charlotte Malleterre (fille du commandant de l’Hôtel national des Invalides) et Suzanne Leenhardt, toutes deux infirmières au sein de l’Institution et qui souhaitaient venir en aide aux mutilés de la Première Guerre en créant dès 1925 un atelier pour les pensionnaires des Invalides dans lequel ils confectionnaient des fleurs de Bleuet en tissu pour reprendre goût à la vie et subvenir en partie à leurs besoins par la vente de ces fleurs.
Une campagne nationale
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© Bleuet de France
Pourquoi le bleuet ?
Cette fleur sauvage est choisie pour incarner le symbole national du Souvenir mais pourquoi ? Plusieurs hypothèses existent :- Ce serait un héritage des tranchées, un souvenir de ces jeunes nouveaux soldats arrivés dans leurs uniformes bleu horizon et baptisés « bleuets » par leurs aînés Poilus,
- Une fleur des champs dans le chaos des hommes puisque le bleuet, malgré l’horreur des tranchées a continué de pousser sur les champs de bataille,
- En hommage au bleu, couleur de la Nation, première couleur du drapeau tricolore.
Bientôt cette initiative se développe et prend une dimension nationale : la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France.
C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique dans la capitale : 128 000 fleurs seront vendues !
C’est une vraie réussite suivie d’une véritable reconnaissance car dès 1935, l’Etat décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre partout en France. Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, l’Etat décide de créer un deuxième jour de collecte chaque 8 mai.
Puis, en 1991 l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) décide de prendre en charge la gestion de l’Œuvre qui malheureusement périclitait depuis quelques années.
D’un atelier artisanal de confection de fleurs est née une oeuvre caritative unique en son genre qui a traversé le XXème siècle avec un objectif constant : soutenir les anciens combattants et victimes de guerre.
Sources : Bleuet de France et Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Quelques points de collecte...
Dans les Vosges ce sont 45 associations patriotiques, 5 amicales communales, l’école primaire de Harmonville, l’amicale des Sapeurs pompiers de Grand, 40 particuliers, La Boulangerie – Tabac de Chaumousey, la FNACA, 37 particuliers, ou encore les membres du conseil municipal des Jeunes d’Epinal qui proposeront à la générosité publique la fleur de Bleuet.Une campagne d’affichage publique exceptionnelle est relayée sur la ville d’Epinal.
L'utilisation des dons
Sur 100€ donnés au Bleuet de France :- 58€ reviennent aux ressortissants de l’ ONACVG en difficulté
- 25€ contribuent à l’organisation de manifestations de mémoire
- 17€ permettent d’organiser les collectes et de promouvoir le Bleuet de France
La gestion de la collecte et la répartition des fonds collectés s’effectuent sous le contrôle de l’Agent Comptable Principal de l’ONACVG et de la Cour des Comptes.
Pour effectuer un don
Si vous souhaitez faire un don : CLIQUEZ ICI2017 : centenaire du statut de "Pupille de la Nation"
Près de 100 ans après, cette tradition perdure ! Le Bleuet de France est toujours là tout en poursuivant sa mission traditionnelle de soutien moral et financier envers les anciens combattants, les victimes des guerres d’hier et d’aujourd’hui, il met son savoir-faire au service de nouvelles victimes : celles des actes de terrorisme.En cette année 2017, marquée par le centenaire du statut de pupille de la Nation, les dons au Bleuet de France seront plus particulièrement consacrés vers ce type de public. Un statut centenaire et une mission historique pour l’ONACVG, plus que jamais d’actualité. A ce jour, plus de 450 enfants et jeunes gens de 1 à 21 ans sont accompagnés par l’Office, qui les aide et aide leurs familles à financer en priorité leurs études, et à concrétiser les projets qui leur tiennent à cœur.
Les ¾ des pupilles adoptés en 2016 sont des enfants de victimes d’actes de terrorisme ou victimes eux-mêmes. Et depuis le début de l’année 2017, plus de cent adoptions ont déjà été prononcées.