Alors qu'un plan d'action touristique vient d'être voté au conseil régional, notre émission "Dimanche en Politique" s'intéresse aux projets à venir dans la région et s'interroge sur la force de la "marque" Grand Est.
Sur quels atouts doit s'appuyer le tourisme dans notre région ? Y a-t-il une "marque" Grand Est ? Alors qu'un schéma d'action touristique 2018-2023 a été voté, jeudi dernier, au conseil régional, notre émission "Dimanche en politique" recevait ce week-end Jackie Helfgott, président de la commission Tourisme, André Rossinot, président du Grand Nancy, et Véronique Siegel, représentante de l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie.
Le thermalisme, atout n°1 du Grand Est ?
En 2020, le complexe du Grand Nancy Thermal deviendra la neuvième station thermale du Grand Est. Le site, dont le coût s'élèvera au moins à 55 millions d'euros, bénéficiera des subventions de la Région : "Elle sera aux côtés du Grand Nancy. C'est un beau projet car le thermalisme fait partie des spécificités de notre territoire", affirme Jackie Helfgott, qui refuse pour l'instant de dévoiler à quelle hauteur le Grand Est participera au financement.
Miser sur le thermalisme comporte tout de même un risque : celui de voir un jour la Sécurité sociale ne plus prendre en charge certaines cures, et de voir ainsi chuter le nombre de clients. André Rossinot, à la tête du projet du Grand Nancy Thermal, se veut rassurant : "Les autorités thermales ont montré les effets du bien-être. Il n'y a pas de risque à ce niveau-là." Le président du Grand Nancy joint même l'ambition à l'optimisme en aspirant à être leader du Grand Est avec "beaucoup plus" de 15 000 curistes par an.
La "marque" Grand Est, pas assez vendeuse ?
"On ne peut pas se vendre sur le "Grand Est". Ça fait Sibérie, soyons clairs !" Véronique Siegel, membre de l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie, est catégorique : développer le tourisme dans la région passe avant tout par la promotion des identités que sont la Champagne, les Vosges ou encore l'Alsace. "Ce sont les seules marques que connaissent les touristes."
Si Jackie Helfgott abonde dans son sens, le plan d'action qu'il a fait voter jeudi dernier au conseil régional n'a pas recueilli un avis favorable de la part des deux départements alsaciens. Le Bas-Rhin et le Haut-Rhin estiment que ce plan risque de "brouiller la lisibilité de la destination Alsace". Sur notre plateau, le président de la commission Tourisme à la Région a balayé ces doutes d'un revers de main : "Je suis un optimiste. Nous arriverons à les convaincre."
Revoir notre émission "Dimanche en politique" sur le tourisme dans le Grand Est :
